samedi 19 mai 2012

Manifs ?


Montréal a le don de recevoir l'élite rebelle, peut-être masquée. Que ce soit sur les grands boulevards, les grandes rues à sens unique ou les avenues, tous sont les bienvenues.

Non seulement l'élite du Canadien de Montréal, de l'Impact, des Grands Ballets Canadiens, du Cirque du Soleil, non, celle des manifs nocturnes. Oui, on aura beau chercher à l'ignorer, l'élite des casseurs y est.

Question ?

Nous savons tous que les manifs nocturnes finiront en vitrines cassées. La menace intimidante envers les bonnes gens, la désertion du commerce environnant. On s'entend que ça dérange le touriste ordinaire, l'économie quoi.

L'intérêt des pacifistes d'être dans le trafic de ces manifs ? Une cause valeureuse ? Bien sûr que non.

En conclusion, ces pacifistes, soir après soir, c'est du bluff, scusez-le, lancent une ligne avec au bout, une vaine supercherie. Les porte-paroles étudiants répondront mielleusement, à l'unisson :

"Nous condamnons la violence bla bla bla." Ils ne me tromperont pas.

Pour finir. Les opposants au régime Libéral actuel, je suis un Anticharest est-ce le peuple, une majorité ordinaire ?

Non, il n'y a rien de plus faux. Le peuple est pour l'instant non-violent et avec ce gouvernement antipathique mais détenteur du droit. Le peuple patientera jusqu'aux élections.

Non, réalisons plutôt que les manifs couche-tards font parti du grand complot électorialiste, du grand tumulte d'occasion, voire un conglomérat d'opposants, dit du carton rouge. Nommons-les ; les PQuistes, les grandes centrales modernisés (CSN, FTQ, CSQ, SSQ etc...), les artistes francos en fixation perpétuelle sur la nation à tout prix et du populiste de l'est montréalais, des bums, oui des casseurs anonymes.

Montréal est un aire de rebelles en colère. Vous n'en trouverez presque pas ailleurs.

Les pacifistes, offrez-vous donc une pause d'émeutiers, par intégrité ! Ne vous abonnez pas au fascisme, patientez.

5 commentaires:

  1. Aujourd'hui je me demande si vous avez déjà eu vécu l'expérience de la grève, des manifestations de rue ?

    Je me demande aussi si vous connaissez l'histoire de nos anciens qui se sont battus pour obtenir ce que nous avons aujourd'hui d'acquis sociaux. Je peux vous assurer que ce vous appelez «violence» de la lutte que mènent les étudiants aujourd'hui n'ont rien à voir avec ce qu'il se passait à ce moment là. Alors vous utilisez des mots comme «fascisme», je me demande comment vous auriez appelez ça à cette époque là ?

    J'en conclue que cette expérience, et la connaissance de cette histoire vous ne les avez pas. Sinon vous ne parleriez pas de cette façon, j'en suis certain.

    Puis c'est bien joli d'accuser les étudiants de fascisme, alors que c'est le gouvernement qui a fait voter une loi autoritaire et liberticide !

    Aussi le fascisme est réactionnaire. Ce qui est le contraire au progrès social. Et qui réclame ce progrès des deux partis qui s'opposent ?

    Traiter les carrés rouges de fascisme, c'est un oxymore. À se demander pourquoi vous usez d'autant de violence dans les mots que vous employez alors que vous la dénoncez avec une certaine constance. Cela revient fréquemment dans vos écrits, alors que le problème fondamental n'est pas celui-ci. Ce qui laisse supposer que vous fonctionnez par la peur et non par votre conscience. Et comme dit l'adage, la peur est bien mauvaise conseillère.

    Enfin, vous appelez à attendre les élections. Mais vous espérez voir quel parti prendre le pouvoir ? Vous qui condamnez tous les porteurs du carré rouge ? CAQ ou PLQ ?

    RépondreSupprimer
  2. Je ne voterai jamais libéral et ce pour plusieurs raisons. Je suis nationaliste et régionaliste. Dans les circonstances, je ne peux voter pour le PQ même si ce parti aura su par le passé représenter certaines de mes aspirations.
    Je me suis rendu l'automne dernier à une rencontre de la CAQ. Je dirais que ce parti me semble le plus près de ce que je crois le mieux pour le québec présentement.
    Au niveau économique, la reprise en main de nos matières premières et de leurs exploitations.
    Au niveau linguistique j'endosse leurs objectifs.
    Je sais aussi que la CAQ est pour la hausse des frais de scolarité. Ils m'ont convaincu que cette hausse est raisonnable. Elle vise le financement des universités. Écoute Greg, les hautes études, ce n'est pas tant un droit qu'un privilège réservé à une certaine élite capable d'apprendre. Ils m'ont convaincu que l'accessibilité est un objectif mais que les étudiants ont une part de responsabilité dans le financement du savoir. Ils m'ont fait réaliser que malgré cette hausse les universités du québec seront toujours les moins onéreuses. Aussi, que oui l'endettement est manifeste mais qu'un maximum de 5% du revenu deviendrait un plafond pour son remboursement et ce pendant 10 ans maximum.
    À échéance Greg, les étudiants contribueront au financement des universités à hauteur de 18%, contrairement à 13% en 2011.
    La CAQ veut rouvrir les ententes avec les médecins et les enseignants. Ce parti veut abolir les commissions scolaires et les trop nombreuses régies en santé, afin de décentraliser les investissements. Je ne dis que ce parti est parfait mais il demeure le plus près de mes aspirations actuels.
    Rien ne dit cependant que ce parti remplacera les libéros, une plèbe pour le québec.
    Greg, je ne peux encore une fois accepté des Nado-dubois comme leader d'un mouvement qui erre à l'aveugle. Lorsque j'emploi le terme fasciste, c'est pour bien décrire l'aspect totalitaire de la CLASSE. Lorsqu'il dit que celui qui porte un carré vert est un ptit con, ça ne peut pas être un bon leader d'autant plus qu'il nie être un leader. Il valse avec les mots an cachant ses véritables intentions, renversé le système actuel par quoi ? Son combat pour la gratuité n'est qu'un aspect de ses véritables intentions. Les assemblées de la CLASSE sont pactés et gare au vert de s'y présenter. Gare à ceux qui souhaitent un vote secret sur une motion et le corum, on s'en tape.

    RépondreSupprimer
  3. D'accord, d'accord... Donc vous virez à droite. Et c'est ça que vous souhaitez comme débouché au conflit ? Il faudrait que les étudiants abandonnent leur lutte pour voir un parti qui s'occupe des intérêts des riches ? Un parti qui sur la question économique ressemble au PLQ !

    C'est un parti qui évacue la question nationale. Un parti qui est pour la hausse des frais de scolarité. Un parti qui ne propose aucun effort fiscal aux entreprises et aux grands salariés alors que les caisses de l'État en aurait grandement besoin. Un parti qui désire privatiser encore un peu plus la santé qui aggravera encore le système de santé. Un parti créé par deux hommes d'affaires, ce qui en dit long sur leur politique. Un parti qui veulent mettre en place les mêmes politiques qui nous a amené à la crise mondial !

    Et c'est quoi l'aspect totalitaire de la Classe ? J'aimerais bien que vous approfondissiez. J'ai étudié le totalitarisme et Hanna Arendt, et je connais assez bien la question. Surtout que son porte parole n'est candidat à aucun parti politique ! Nadeau est bien porte-parole et non un leader. Je me demande ce que vous trouvez d'étrange là-dedans. La gauche répudie le terme de «chef» ou de «leader». C'est aussi en ça qu'elle se différencie de la droite. Là on s’aperçoit que vous connaissez très mal la gauche. Car tomber dans le piège de la comparaison de la classe avec le fascisme que d'autres vous tendent, c'est vraiment avoir peu de connaissances sur les pratiques de la droite. La gauche et l'extrême droite ont toujours été amalgamés dans les périodes de crise, quand on regarde un peu l'histoire, par la droite institutionnelle. Pourtant, quand cette dernière doit faire un choix, elle aide l'extrême droite à gagner le pouvoir. C'est ce qui s'est passé avant la seconde guerre mondiale, dans un contexte où le Front populaire devenait plus fort, la droite et les grands capitalistes ont dit : « Plutôt Hitler que le Front populaire». L'extrême droite est le garde-fou du système.

    Quant au vote à mains levées, je vous le répète mais ce sont des pratiques qui sont aussi utilisées dans les institutions politiques légitimisées. Plutôt de répéter ce que vous pouvez entendre ici et là, intéressez-vous réellement à la question du vote. Faites le choix des sources premières, plutôt que des journaux ou émissions dont la ligne éditoriale est de droite. Leur rôle est de décrédibiliser la gauche aux yeux des citoyens. Et ils sont plutôt efficaces, puisqu'ils ont l'avantage de posséder les médias de masse. N'oubliez pas que c'est une lutte Alain ! Et le rapport de force avantage l'un plutôt que l'autre.

    Enfin, je vous rappelle pour finir un peu sur le fond du sujet, qu'être pour la hausse des frais de scolarité c'est:
    - accepter qu'une partie des étudiants ne puissent pas y accéder,
    - d'endetter davantage ceux qui vont rentrer prochainement à l'université,
    - augmenter le taux d'échec d'autres étudiants car certains
    devront travailler davantage. Une étude a montré que plus on travaille parallèlement à ses études, moins on a de chance de réussir,
    - accepter de laisser envahir un peu plus le privé dans le public.

    Alain, ne connaissez-vous pas autour de vous de futurs étudiants ?

    RépondreSupprimer
  4. Greg, on se fout de la gauche et ou de la droite. Si ça fait la job, on le fait que ce soit perçu de gauche ou de droite on s'en tape. La gauche n'a pas raison sur tout et n'a pas réponse à tout comme la droite.

    En admettant que l'on puisse régler le financement des hautes études en taxant plus les riches, est-ce que les riches resteront muets, cois ? Ils relègueront de toute manière la facture aux consommateurs.

    RépondreSupprimer
  5. Ce n'est pas une question d'étiquettes Alain. C'est une question d'idées, de positions politiques, de propositions politiques et de visions du monde ! Je vous ai fait une énumération partielle de ce que propose le parti de droite pour lequel vous allez voté. En votant pour l'ADQ, vous voter contre vous et votre classe. C'est votre choix. Mais ne dites pas que la gauche et la droite c'est la même chose svp ! Car il n'en est rien !

    Voter pour la gauche c'est voter pour le partage des richesses, c'est l'égalité des conditions de vie, c'est améliorer la démocratie, la justice, c'est voter pour les services publiques où l'entreprise privée n'a pas sa place, c'est augmenter les libertés individuelles, c'est s'occuper des plus pauvres et des plus démunis, c'est lutter pour que les gens gagnent en autonomie, lutter contre le racisme, l'homophobie et tout ce qui semble «anormale», voter à gauche c'est rassembler et pas diviser pour mieux régner, c'est aussi la parité homme-femme, c'est la solidarité, c'est libérer du temps pour autre chose que travailler, c'est ouvrir des écoles plutôt que des prisons, etc, etc.

    Je pourrais continuer en vous démontrant plus largement que gauche et droite n'ont rien à voir, et qu'il faut se positionner.

    Mais je sais d'où vous vient cette étrange idée. Vous êtes allez à la CAQ. Là on vous raconte qu'avec eux gauche/droite c'est dépassé. Je ne le sais que trop car je connais leur idéologie sur le bout des doigts ! Mais il ne suffit de quelques mots pour balayer le clivage gauche-droite ! Elle n'est pas une vue de l'esprit mais une réalité concrète du fait de la structure économique de notre système. Comparer les propositions que font le CAQ avec celles du PLQ. Là vous allez vous apercevoir que ce parti qui revendique une pseudo-neutralité n'est en fait qu'un parti de droite ! Faites cet exercice ! Vous ne serez pas déçu !

    En ce qui concerne les riches, ils ne sont pas intouchables. Ce ne sont pas des dieux que je saches. Il faut prendre l'argent là où il est. L'internationale syndicaliste propose qu'au dessus de 30 000 euros par mois on prend tout ! 30 000 ça laisse de beaux restes ne croyez-vous pas ?

    RépondreSupprimer