samedi 28 juillet 2007

Les vacances d'été.

Ici, dans ce pays envié, les adultes optent pour les vacances en juillet. Les décrets nombreux et la tradition sur les chantiers de construction réitèrent à toutes les années ce choix. Bien que je constate que ce ne soit plus aussi vrai. Voilà que nous en sommes aux dernières fins de semaine de cette trêve récupératrice. Personnellement, j’ai apprécié cette arrêt même, si mon épouse clame souvent n’être jamais en vacances. Elle n’a pas tout à fait tord, même si les enfants ne sont plus avec nous. Alors que fait-elle à besogner ainsi ? Elle me rappel souvent que de prévoir et concevoir, tous les jours, des repas équilibrés et variés, est en soit, un défi fastidieux. Que de tenir proprement les lieux s’avère une tâche continuelle et exigeante. Néanmoins, les humains ne montrent pas tous le même zèle à l’égard de la propreté. Je connais des personnes maniaques du lustré et des arômes javellisés. J’en connais d’autres qui négligent tout et d’autres qui engagent une ménagère, jusqu’à cinq jours semaines. Évidemment, les mères avec des enfants se retrouvent rarement en arrêt total et sans responsabilité. J’ai eu vent des superwoman surmenées par un marathon quasi quotidien. Pour les hommes de ma génération, en général, l’entretien ménager n’exige pas de dépenses énergétiques abusives, loin de là. Je reconnais cependant que la tendance évolue. Selon les dires de plusieurs, les hommes paieraient ce virage pour devenir des supermen. Enfin, je ne suis pas vraiment l’exemplaire des tâches au foyer ; rénové ou aménagé ne seront jamais une préoccupation.

jeudi 26 juillet 2007

Un anniversaire.

Aujourd’hui, dès sept heure trente, je me suis rendu à l’église Ste-Anne. Dès notre arrivée, Lyn et moi, nous nous sommes assis dans l’une des rangées centrales. Dès huit heures, la célébration eucharistique s’entame avec un chant à la bonne Sainte-Anne. Plus tôt, je venais de quitter mon petit fils qui sommeillait calme et repu de tout ce qu’il avait avalé au petit déjeuné. Puis, je me suis souvenu de ces enfants de tous les pays en guerre ou déchiré par des conflits interminables.

mercredi 25 juillet 2007

Puritaniste ou puritain...

Les coureurs qui se défoncent, comme M.Garneau le laisse entendre, qui d'autre part me semble bien naif. Son collègue demeure silencieux et Vallet ne fera pas 2 rounds. Vous ne parlez jamais d’argent, pourtant l’un des let motive de ces coureurs d’élites. En une heure, ces athlètes, puisqu’il s’agit bien de cela, gloire et déchéance. Les tricheurs dont Vallet fait allusions, ont-ils d’autres choix ? Le zéro sanguin, le clean approprié ne se fera pas sans une remise en question de la structure même de ces tours infernaux. Autrefois Landis, aujourd’hui Vino et pourquoi pas Armstrong ? Rasmussen fait un tour étonnant et chacun des analystes se retrouvent étonnés de sa tenue. Les kamikazes du sport courent, sautent, frappent et se dopent afin de bénéficier d’un confort et d’un traitement que peu de journaliers, comme moi, peuvent bénéficier.

Pour finir, je me souviens du témoignage d'un jeune athlète derrière les portes closes :

"Si la vie est écourtée par la prise de produit dopant, comme certains puristes l'affirment. Je leurs répondrai; qu'est-ce 5 ou 10 ans d'une vie, si cela me permet de gagner un ou même deux millions d'euros en accomplissant des prouesses. De vivre, moi et ma famille dans la sécurité la plus totale."
Alors, existe l'ÉPO, Aranesp, furosémide etc... J'y pense ; si les organisateurs du tour n'allouaient pas 10 ou 15 minutes de trêve après chacune des étapes, tout cela ne serait peut-être pas aussi tentant.

lundi 23 juillet 2007

Outremont.

Le candidat fédéral libéral dans Outremont contesté par l’organisme mondiale juif B’nai B’rith ou « les fils de l’engagement » face à ses positions, lui reprochent-on, anti-américaine et pro-libanaise. Moi qui le trouvais biaisé, comme la majorité des analystes d’ailleurs. Ses remarques, en ce qui concerne notre implication en Afghanistan, dénote justement son alignement Dionienne si je peux me permettre cette image. Les observateurs muets sur le niveau de corruption actuel Afghan dressent une analyse faussée de la situation. De plus, les actions de l’OTAN demeureront vaine tant et aussi longtemps que la situation avec la population ne sera pas rétablie. Les Russes, même en regard du contexte différent, n’ont pu vaincre, pendant près de 20 ans, ce dilemme eux-aussi. Pour une seule et unique raison ; les Afghans demeureront là après la défaite occidentale.

samedi 21 juillet 2007

Mon coin de pays...

Des études récentes révèlent que les gènes conservent des souvenirs du passé. Et ce faisant, léguer aux générations futurs des comportements ou des bribes émergentes comme l’obésité, l’ivrognerie et même l’homosexualité. Je me dis donc que l’attachement que j’éprouve pour mon coin de pays ressemble à cela. J’ai déjà demeuré en ville comme on dit, mais je suis toujours revenu ici. En partie, j’ai le sentiment que mes racines sont ici, au Saguenay-Lac St-Jean. Qu’est-ce donc ces racines ? Ce matin, en traversant la 175, j’y réfléchissais à ce phénomène curieux. Si personne ne me sourit, me reconnaît, me parle, à quoi cela me servirait-il d’en posséder toute une forêt de racines, vaut mieux l’exil, non ? Je continue. Si je n’aime pas les côtes de niveau un, deux, trois et bien je suis mal barré à Chicoutimi. Si je n’aime pas les horizons proches, c’est pareil. Si j’aime pas les marées montantes et descendantes de 25 ou de 30 pieds, comme au bord de la mer, et bien, sur les rives de la Saguenay, je m’y ferai jamais. Si je trouve l’hiver trop long et l’été trop frisquet, là encore je suis mal foutu. Vous voyez tout cela ne m’affecte pas. J’ai reçu un antidote de je ne sais qui. Je croyais pouvoir transmettre cet amour viscéral à mes enfants et à mes petits enfants. Jusqu’à ce jour, j’admets avoir échoué. Cependant, les racines ne se lassent pas d’arpenter et Dieu seul sait où.

jeudi 19 juillet 2007

Un séparatisse!

Je l’admets, oui, je le suis. Depuis la fin du siècle dernier, les peuples aspirants à une souveraineté se limitent à quatre ou cinq. Je suis déçu, car la région 02 ne fait pas parti de ces masses épanouies et audacieuses. Le Kossovo, le Kurdistan, en avalant le nord, Mossoul de l’Irak morcelé, le Sud-Soudan et le Somaliland recourraient à court moyen terme à un référendum déchirant. Plus timidement, la Tchétchénie, Taiwan et le Tibet en seraient mais plus qu’improbable à moyen long-terme. Tout cela se précisera dans un futur inconnu.

mercredi 18 juillet 2007

Je comprends.

J’utilise ce mot tellement vaste avec certitude. Oui, en ayant la certitude d’être compris. J’insiste, dans le sens précis de mon sujet. J’ai des parents que parfois je critique avec ou sans raison, vous me comprenez bien jusqu’ici. Je poursuis. Papa a quatre-vingt-deux ans, tout juste et ma mère en possède, un peu moins. Ce sont des personnes au comportement qui s’inscrivent dans la régularité de l’humeur. Du moins, j’ai compris cela. Ce devrait être le seul héritage qui me sera confié, vous me comprenez bien. Ceci dit sans aucune espèce de rancune et bien au contraire. Imaginez, je suis très rarement de mauvaise humeur. Qu’il fasse beau dehors ou la chiasse, je m’en contre balance. Parce qu’en moi, vit la joie, plus souvent qu’autrement. Qu’il fasse moins trente et que la bourrasque nordique me varge le visage d’engelure pour me fixer au nez un tas de glaçons, je m’en tape et c’est comme ça, tout naturellement. Vous comprendrez qu’en de telle circonstance, je me protège et m’abrite. Aussi, je comprends difficilement ce qu’on me dit. J’oblige les gens à répéter la phrase déjà dite. Ce phénomène indispose ceux qui s’obligent à réitérer leurs propos, mais c’est ainsi. Ils devront le comprendre sinon c’est ennuyeux, non ? Mes malheurs, car vous comprendrez que j’en subis des tonnes, restent le temps d’un nuage qui nous jette de l’ombre. En passant, un jour, je raconterai ces petits malheurs. Ces moult aléas s’écrivent mais exigent de la compréhension qui n’ont rien à voir avec le ridicule. J’en aurais tellement plein l’écran, qu’un météorologue deviendrait ombrageux, si ce n’est déjà fait. Voilà pour ce matin. En espérant que mon unique lecteur ne pédale pas sous trop de nuage débordant de chiasse.

lundi 16 juillet 2007

Rien...

Rien ne se perd, rien ne se créé.

Cependant, n’oubliez pas, que tout s’altère.

Et ce, sans jamais s'arrêter, tout.

samedi 14 juillet 2007

Une semaine.

Cette dernière semaine me permettait une trève d’écriture avant les vacances. Vous savez, je me suis réservez à ce que je réalise de mieux et avec dextérité, livrer. De plus, effectuer des livraisons pendant 15 ans chez les mêmes clients, ce n’est pas rien. À la longue, nous venons des familiers ; on se confie et l’on vient parfois des intimes, on s’encourage même dans les moments difficiles. Un de ceux-là a perdu un fils, son bras droit et c’était un jeune de l’âge de mes gars. Jeff sera emporté par un cancer fulgurant. C’est surtout avec lui que je faisais affaire depuis cinq ou six ans. Pourtant dès le départ, de tous mes clients, ce sera avec son père que j’éprouvais le plus de difficulté. À chacune de mes visites, je faisais une gaffe et il m’attendait avec son téléphone à la main pour alerter mon boss de ma bêtise. Maintenant, même si on a pas grand-chose en commun, on se voue un respect mutuel indéniable. Ce matin, je suis revenu à mon histoire, entrepris depuis bientôt quatre mois. N’empêche, l’écriture c’est tout un contrat. Lorsque j’écris une phrase qui se tient c’est un plaisir suprême. De tout ce que j’avais écrit, je déniche des incongruités et des énormités, que je replace ici et là.

Allez, au boulot…

dimanche 8 juillet 2007

Un chemin droit et clair.

Ce vendredi, à l’émission « Pour la suite des choses », j’écoutais Chantale Joli, une nouvelle convertie. C’est que voyez-vous, l’animatrice vient d’adhérer à l’Islam. L’histoire ne dit pas si sa démarche récente s’inspire des chiites ou des sunnites. Qui dit Islam, comprend aussi que dans ce monde religieux, persiste l’islamisation ; tant décriée dans le monde dit, libre et laïc. L’islamisation ne suffit plus, ce sera dorénavant, la talibanisation, et oui. C’est que le Pakistan, voyez-vous, est sujet à une occupation d’insurgés à la Mosquée Rouge d’Islamabad depuis 6 jours. Cette mosquée serait un bassin et un refuge pour taliban. De plus, ce mouvement de contestation contre le gouvernement de Moucharraf, veut imposer la charria. Le terme charia veut dire un chemin droit et clair. Bien que ce gouvernement appui la lutte à l’antiterrorisme au côté des américains, les insurgés accusent ce même gouvernement de corruption. Au surplus, ces manifestants reprochent à l’état de laisser les gens dans la pauvreté et la misère. En admettant qu’ils n’aient pas tout à fait tort, cette charia préconisée, serait-elle chiite ou sunnite ?

Le courage politique.

Les gouvernements se suivent et se ressemblent lorsqu’il s’agit d’environnement et de la dégradation de notre planète. Pierre Couture, pour le compte d’Hydro-Québec, accomplissait une recherche fondamentale, le moteur-roue. Cette découverte appartient depuis à des compagnies partout dans le monde. Des véhicules performants de type moteur-roue circulent sur les voies publics des grandes villes du monde. Qu’attend-t-on pour l’utiliser ?

Bien évidemment, la commercialisation de ce type de véhicule créerait une crise à la station de gazoline du coin. Tous ces mouvements populaires pour des changements de comportements ne songent pas aux moteurs-roues. Mais imaginez l’île de Montréal sans automobiles, bus et cars muent par le pétrole.

http://www.tm4.com/fra/tm4transport/moto_moteurcentral/

jeudi 5 juillet 2007

Un vrai pays.

Foglia laissait ses pensées ce matin dans son édito suite aux décès de 6 canadiens en Afghanistan. Si vous le lisez, vous réaliserez par le style, une sorte d’ironie et un mal à l’aise. Moi, j’irai plus loin. Ces jeunes militaires et leurs interprètes, Afghan, décédé lui aussi, périssaient pour accomplir une mission dans une guerre inachevée par nos voisins.

Les Russes aussi le savent, qu’elle est inachevée. Eux, ils y sont restés 15 ans, en y impliquant plus de 900,000 soldats de l’Union Soviétique. Cette armée s' est jointe à l’armée afghane composé de 125,000 hommes. En 1984, plus de 250,000 soldats soviétiques étaient sur le terra; pendant toutes ces années, 14 milles morts et 75 milles blessés. Toute cette armada contre les moudjahiddins, ces spécialistes de la guérilla alimentés entre autre par les américains.

Les cadavres de nos militaires viendront encore, car les conditions s’unissent pour qu’il en soit ainsi. La population entrevoit le retour des Talibans. Pour elle, pas question de coopérer avec leurs ennemis. De plus, la corruption gagne tous les niveaux de la nouvelle structure étatique. La culture véhiculée par les soldats de l’OTAN ne ressemble en rien à celle de ce pays d’Asie Centrale.

En 2006, la production du pavot atteint des tonnages (6100) du jamais vu jusqu’à présent. Cette activité représente 3 milliards de dollars, plus de 60% du PIB afghan. 92% de la production mondiale se situe en Afghanistan. Elle excède de 30% les besoins officiels. Les bakchichs alloués s’imposent et contribuent à l’économie pour que les stocks circulent et que ces inventaires sortent du pays. Le Pakistan se trouve être la frontière de prédilection favorisée.

Personnellement, je crois que la situation géographique de l'Afghanistan motive la présence de l'OTAN et par ricochet la nôtre, malheureusement. Les stratèges étatsuniens organisent leur domination en occupant le territoire. Les installations occidentales militaires et leurs bases deviendront permanentes. L'or noire de l'Asie Centrale demeure une cible de choix. Les ennemis, ceux de l'axe du mal, se situent à proximité, que souhaiter de mieux.

mardi 3 juillet 2007

Aveux...

Voilà, qu’en fin de semaine, je réalisais ceci ; beaucoup de mes proches parlent de ma tentative d’écrire un roman avec un léger sourire. Ma mère m’invite à changer la trame de fond en une sorte de conte anecdotique de mes maladresses passées. Un autre me demande comment je me sens en auteur, l’air mi-figue, mi-raisin. Je me demande combien de ceux-là connaissent le contenu réel de ce drame inachevé. Je me console en sachant que l’écriture se modifie à volonté, pourvu que l’on reste humble et modeste.

J'habite en province.

Tandis que ma mère, ma soeurette, mon frère, mes nièces et neveux, habitent le 450. Que mon père et mon fils résident dans le 514. Je vous jure, je préfère mes proches à tous ceux qui se vautrent de tous les prestiges mondains ou bien d’avatars anonymes, de l’île Montréalaise ou d’ailleurs. Moi, je loge dans le 418, le même que celui de la petite famille de mon fils soldat. Une chose demeure, ces indicatifs ne suffisent plus. Les portables obligent les décideurs à en doubler le nombre. C’est ce qu’on appelle, la pollution des ondes. Je vous avoue, en attendant, souhaiter en région éloignée, une immigration stable, j’entends.

Le jour du Canada, mon épouse et moi se retrouvent avec notre fiston, Yannick. Oui, il déguerpissait de la rue Cartier, un quartier miteux, pour se propulser dans un logement plus vaste, entouré d’arbre géant, rue Adam. Quelle folle journée ! Se retrouver avec deux équipes de volontaires ; ceux qui vident et ceux qui entrent par les mêmes marches étroites. Je n’oublierai pas cet escalier courbé au pas d’une porte juste assez grande pour coincer les mains, au second étage de blocs en rangée, à proximité du village gay. Tout de même curieux, ceux qui entrent sont de sexe féminin et ceux qui sortent, des mâles ; quel image. Ensuite, une visite aux urgences de la rue Sherbrooke pour Lyn, oppressée et lasse.

Le lendemain, tous, que ce soit du 514, du 450 ou du 418, se retrouvions dans un restaurant du 450 à Saint-Lambert, le Kapitan, pour un brunch matinal précédant notre départ pour le 418. Ce rendez-vous apprécié l’aurait été encore plus avec la présence de mon fils cadet.

L'urgence de Notre-Dame.

À la fête du Canada 2007, j’accompagne mon épouse Lyn à l’hôpital Notre Dame rue Sherbrooke. Depuis la veille, Lyn ne se sent pas bien. Son passage dans ce lieu, somme toute, ressemble en tout point au déjà vu à l’urgence de Chicoutimi.

Pendant ce temps, j’attends seul, agité et nerveux, dans la salle d’attente plus petite qu’à Chicoutimi. De ma chaise, près de l’entrée, je voie tous ceux qui s’amènent à la recherche de soin pressé. Déjà, une dame aux vêtements noirs ou sombres, aux cheveux longs noués d’une longue queue poivre-sel, discute et répond au demande de la réceptionniste ; Gertrude Comtois est son nom. La préposée lui demande de signer sa demande d’admission. Elle lit attentivement la feuille mais refuse de signer. Je voie l’agent de sécurité, Éric de la Garda, s’approcher de moi. « Monsieur, que faites-vous assis à cette endroit ». Je lui réponds de suite : « j’attends mon épouse qui vient d’entrée juste là», en lui indiquant la porte close de l’infirmière du triage. Puis, Éric m’invite à me rendre de l’autre côté, à la section attente. J’obéis et me range juste derrière, d’un mètre. Heureusement, je ne perds rien des guichets et de l’entrée sauf, la table de la Garda, en retrait. Éric se rend maintenant vers la dame qui refuse de signer la formule. « Madame veuillez vous rendre dans l’un des sièges à l’attente ». Elle lui répond, en restant bien assise sur son siège, d’une voix calme et mielleuse, « toi, laisse-moi tranquille ». Éric devient insistant, puis elle obtempère. La blanche et frêle Gertrude, coiffé de son chapeau pointu, déploie ses deux jambes minces aux collants noirs et amorce les traverses interminables de notre asile. Elle ne fait pas de bruit mais porte inlassablement ses doigts longs, sous son nez longiligne, pointé droit devant elle. Gertrude semble préoccupée par ses trous de narines car elle ne cesse, du bout de ses doigts, d’en repousser le rebord. Ses orifices semblent énormes mais elle insiste comme un sculpteur déterminé.

Je vous décris ces moments d’attente dans le but de vous les rendre réels. Mais elle n’était pas seul Gertrude, avec moi. Les haut-parleurs résonnaient le nom de tous ceux qui entraient et sortaient de l’urgence. « L’époux de Madame Lyn Vaillancourt est prié de se rendre aux guichets de la réception ». Par la suite, ce fût, Hector Sabatini, Nagila Wanatatoubé, Pierre Tremblay accompagné de ses deux soeurs et de son frère cadet. Suivait, Jérôme Guay à l’œil bandé, l’abcès de Gontran Lavergne, les obsessions et les tremblements de Gustavo Bitnitch qui dormaient comme un clochard. Évelyne, l’hôtesse de l’accueil, conservait toujours le même approche, froide et décontracté. Une heure et Lyn est revenu s’asseoir avec moi dans ce lieu de patience, le temps d’un électro insignifiant. Ah oui, Hector ne devait pas s’en faire pour son cœur, la crise semble écartée. Nicole, l’infirmière de tri, lui donne à avaler deux biscuits secs et du blanc-mange. Une minute suffisait pour que ce goûté s’étende sur tout le plancher et que j’entende « un préposé à l’entretien est demandé à salle……. ». Bien d’autres faits se déroulent tout près de nous, sans que l’on sache tout ce qui s’y trame. C’est comme ça tout le temps.