samedi 21 juillet 2007

Mon coin de pays...

Des études récentes révèlent que les gènes conservent des souvenirs du passé. Et ce faisant, léguer aux générations futurs des comportements ou des bribes émergentes comme l’obésité, l’ivrognerie et même l’homosexualité. Je me dis donc que l’attachement que j’éprouve pour mon coin de pays ressemble à cela. J’ai déjà demeuré en ville comme on dit, mais je suis toujours revenu ici. En partie, j’ai le sentiment que mes racines sont ici, au Saguenay-Lac St-Jean. Qu’est-ce donc ces racines ? Ce matin, en traversant la 175, j’y réfléchissais à ce phénomène curieux. Si personne ne me sourit, me reconnaît, me parle, à quoi cela me servirait-il d’en posséder toute une forêt de racines, vaut mieux l’exil, non ? Je continue. Si je n’aime pas les côtes de niveau un, deux, trois et bien je suis mal barré à Chicoutimi. Si je n’aime pas les horizons proches, c’est pareil. Si j’aime pas les marées montantes et descendantes de 25 ou de 30 pieds, comme au bord de la mer, et bien, sur les rives de la Saguenay, je m’y ferai jamais. Si je trouve l’hiver trop long et l’été trop frisquet, là encore je suis mal foutu. Vous voyez tout cela ne m’affecte pas. J’ai reçu un antidote de je ne sais qui. Je croyais pouvoir transmettre cet amour viscéral à mes enfants et à mes petits enfants. Jusqu’à ce jour, j’admets avoir échoué. Cependant, les racines ne se lassent pas d’arpenter et Dieu seul sait où.

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