dimanche 8 mars 2009

Un autre départ…

Un individu qui s’en va à jamais, ne laisse jamais personne indifférent. J’ai dû rencontrer dans ma vie des êtres attachants, d’autre moins, en apparence du moins. J’apprends par la bouche de mon père, celui de Louis, un ex-beau frère. Il aurait, à ce que l’on dit, terriblement souffert ses derniers moments sur terre, tant il était décharné et méconnaissable. Je ne l’ai pas revue depuis si longtemps. Le voir, c’est beaucoup dire, je dirai entrevoir. La dernière fois, il se trouvait à l’Église Notre-Dame, sur le parvis. Comme j’ai une mémoire portrait à toute épreuve, je l’ai reconnu aussitôt même après une vingtaine d’années. Je ne crois pas avoir échangé avec lui ce jour-là. J’ai maintes fois rencontré cet homme et mis à part ses victoires aux cartes ou à des jeux de société, je ne me souviens pas de lui. Il savait nous vaincre, sourire en coin et hautain, puis en remettre. Pour le reste, son union avec ma sœur n’aura pas duré, sa paternité non plus. Son estime de lui-même et je l’appris avec le temps, était plutôt basse. La timidité qui logeait en lui, était à peine perceptible. Austère et sérieux, il ne pouvait en permanence, tromper ses proches sur ses intentions réelles, fuir et se donner des airs biens. Je voudrais ici rendre hommage à mon neveu et mes nièces, qui ont su se battre à tous les jours. Vaincre nos démons chaque jour, se surpasser et transformer une lueur d’espoir, un rêve et le concrétiser, tout cela nécessite le courage de vaincre. Ils savent aussi que j’aime toujours me retrouver parmi eux. Ils font parti de ces gens, qui donnent à la vie, un sens. Ils ne sont pas tous parfaits, mais ils sont comme il se doit. J’apprécie ma petite sœur d’avoir entouré les petits de leur grand-mère et de leur grand-père. Ils auront, chacun d’eux ou ensemble, sus apporter la simplicité des choses pour que le merveilleux qui s’y cachent, les éblouissent comme un levé de soleil. Ma nièce, la deuxième, l’aura côtoyé sur son heure de départ et c’est tout en son honneur, car la mort ne rend personne indifférent. Ce billet le confirme car il vient saluer la présence sur terre de joyaux merveilleux. Tous ces instants de réjouissances et de peine, n’auront été possibles, sans la présence de cet homme, qui n’a trouvé qu’un remède, la fuite de la souffrance silencieuse.

3 commentaires:

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  2. Je ne prétends pas comprendre mon neveu et mes nièces de tout ce qu'ils vivent à travers ce décès. Ce que j'en retiens, perso, c'est que ce sont des joyaux pour moi. Ils m'ont fait vivre tant d'émoi et d'amour que je tenais à souligner leurs présences dans ma vie. De plus, ta douce m'est si précieuse que les mots ne conviennent pas et que sa peine immuable ne l'empêche pas d'être à la hauteur des évènements. Elle sait puiser en elle la force d'accomplir ce qu'elle réussit. Le temps cependant n'efface pas tout et il faut faire avec et en cela, ces enfants se réalisent.

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