jeudi 24 juin 2010

La Saint-Jean ?

Mes coups de coeur pour cette fête ont toujours résisté à l'autre fête. Je parle de celle de mes voisins canayens. En vrai, le premier juillet je ne l'ai jamais manifesté. Oui, un répit obligé, puis rien, que dal.

La Saint-Jean, on l'a déguisé en fête nationale, pi ? Saint-Jean le Baptiste aura été, jusqu'à ce matin du moins, le patron des canadiens-français. Je sais, je sais d'autres francophones en terre d'Amérique subsistent et oui, résistent à leur façon. J'emploie le terme résiste avec justesse.

En région c'est connu, nos luttes pour la langue s'exhibent au moment des grands forums. Surtout pour cibler l'invasion anglo sur l'île d'un fleuve, inapte à inverser le courant anglicisant d'un peuple.

Ici, bien qu'on a eu une rencontre unilingue anglo lors de la prise en main d'Alcan par RTA, autrement, l'anglais se limite parmi les officines de nos petits bureaux et oui, à la Base de Bagotville. Peut-être verrez-vous ici et là des enseignes anglos, que du franco.

Voilà, il fallait bien qu'on nous la ramène. Les 20 ans de Meech, oui, m'ont ramené à la constitution canayenne. Voilà pourquoi, cette année la fête me dérange. Pas la Saint-Jean Baptiste comme tous se plaisent à l'appeler. Non, c'est la fête nationale qui passe mal dans ma cervelle à souvenance. Comment se réjouir de ce moment qui ne nous appartient pas dans la réalité ?

Moi, je ne suis qu'un simple citoyen. Je n'ai pas la prétention des grands moments de décisions patriotiques. Tenez, je revois encore Monsieur Bourassa confirmer le "quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse", ou éblouis par un Général de Gaulle sûr de lui-même nous interpeler au perron de la mairie montréalaise. Ou alors, à bien d'autres moments mémorables d'un peuple même quelconque.

Il me vient en mémoire une phrase de poète, d'une sorte de marginale mal compris qui affichait "Vous êtes pas écœurés de mourir bande de caves ! C'est assez !" Je ne sais pas si la couleur de ce texte torpillait la mémoire québécoise, mais aujourd'hui elle me convient.

Vive le Québec saoul !

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