samedi 21 novembre 2009

Un Maire ratoureux ou pragmatique ?

Le roi Charles VII avait émis un édit à l’encontre de Rome. Une célèbre "pragmatique sanction". Dans mon interprétation du dernier litige, le Maire de Saguenay vs le Clan-Gros-Chars* ; l’édit vient de franchir une seconde étape après sa tombée, du machiavélisme selon CGC.

Je ne veux pas remonter au début de cette histoire, pour cette fois je mis contraint, par souci d’éclaircissement. En premier lieu, le citoyen cultivé ou féru des shows souhaite une salle de spectacle pluridisciplinaire moderne. Le Maire envisage donc de restaurer la salle actuelle, voire l’Auditorium Dufour au Collège de Chicoutimi. La facture, 11 millions de dollars. Petit avantage, les coûts d’entretien intégrés dans les budgets du collège.

Les utilisateurs de Culture Symphonique reçoivent peu en effet. André n’est pas du genre à lâcher le morceau. Ceux qui en doute ; André vient de payer 5 milles pour un sondage concernant une salle moderne. Il souhaite donc une salle pour orchestre symphonique, mais raisonnable.

Un règlement d’emprunt émis par le Conseil Municipal fait l’objet d’une opposition suffisante au registre. Le maire s’avoue vaincu, s’incline et confie à deux conseillers l’élaboration d’un projet souhaité par l’ensemble des intervenants. Les élus confieront l’étude des coûts du projet à Go Multimédia. L’étude (16,000$) conclue que la salle de concert s’élève à un peu moins 40 millions de dollars. Cette étude n’implique pas les coûts d’entretien annuels, 1.2 million.

La réaction vient rapidement. Le CGC, par la voix d’André Salesse, s’indigne et blâme le Maire de ne pas avoir respecté l’entente basée sur les avantages et les inconvénients des 2 projets, par comparaison. Aussi, le porte parole du Festival de Musique du Royaume ajoute que les élus auraient dû mettre un plafond aux estimés de Go Multimédia à 25 millions. Il en remet en plaidant les ajouts aux arénas et aux installations portuaires sans trop de consultation.

Depuis, Jean Tremblay conserve ses commentaires. Les conseillers culturels idem. Anyway, les conseillers ne s’opposent pas aux maires de Saguenay et la loi provinciale accorde aux maires un droit de veto incontestable. De plus, la popularité de notre Maire surpasse les fringales individuelles.

Je ferai un parallèle avec le dossier de la prière. Jean a maintenu une ligne stricte pour devenir conciliant en adoptant une prière, moins catho disons. Moi, j’optais, même si cela n’a rien à voir avec le billet, d’un moment interpellant les consciences des élus dans son ensemble. Je rappellerai seulement que la ligne stricte a jouer des tours depuis la mairie de Jean Tremblay.

Jean Tremblay est ce qu’il est. Son élection récente dicte la suite des choses. À mon avis, il devrait revoir les estimations une à une, et appliquer une règle qu’il connaît ; couper et doter l’arrondissement d’une salle digne de ce nom.

Les deux individus se connaissent depuis longtemps. Jean n’a pas de Mercedes et je serais étonné qu’il envie celle d’André. Mettons de côté ces options teints de préjugés enfantins et pragmatiquement, étudions un projet souhaitable pour le milieu. J’imagine que c’est ce qu’il est en train de faire.

À suivre…

*Clan-des-Gros-Chars ou CGC : le maire choisit la rénovation de l’auditorium Dufour. André Salesse et quelques opposants s’insurgent et proposent une salle de concert moderne à acoustique de qualité. Le Maire leurs rétorquera ainsi ; les gars à Mercedes bla bla bla.

J’en remets en étayant un chapitre intéressant de la mairie du Maire. Lors son premier mandat sur le trône municipal, un référendum avait confirmé le nom de la nouvelle cité, celui de Saguenay. Peu de citoyens de l’arrondissement Chicoutimi s’étaient présentés lors de cette consultation. Saguenay devenait dès lors admis. S’ensuivit une pression des opposants au nouveau nom de la ville. Il n’a jamais reculé.

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