samedi 16 juin 2012

Montréalité blanchie à la Petite Vache...



On a beau dire, tout le Kébek est à Montréal, et à l'heure de Place Émilie-Gamelin.

Je m'adresserai en tout début à mes amis d'ici. Je dis d'ici, autrefois. Sans aucun doute, ces Montréalais d'adoption renient presque leurs racines. Un exemple qui me satisfait par-dessus tout pour bien illustrer le topo :

" Au Lac, c'est dangereux, y a trop de barrages. "

ou

" Le Lac, c'est un bled perdu ! "

ou

" Ah ! pi laissez faire, vous comprenez rien ! "

Franchement, tout le Québec creux le sait ; Montréal a de nombreux problèmes pour ne pas dire tous les problèmes que la terre porte. Oui, les grandes cités souffrent d'une urbanisation accélérée. Et c'est partout, dans les grandes cités comme ça ; le bitume des rues et des boulevards se désagrège, sans compter la restauration des égouts centenaires, parmi des arrondissements entremêlés, trop nombreux, les ponts et viaducs transpercés de toute part, la crise du logement et les SDF, l'errance de toutes sortes quoi.

Par les temps qui courent, les manifs au carré et les caSSeroleS, qui aux yeux de certains restent plus que souhaitables, incontournables, s'ajoutent à ce tableau monotone. La festivité de casseroles et chaudrons ne cesseront pas.

Ce train-train sans mots canonne sans conteste contre la corruption systémique. On la sait mafieuse et étatique, de là l'enquête de la Juge Charbonneau. Les vacances des parlementaires décrétées vendredi repoussent à plus tard le traitement adressé à la crise métropolitaine.

Pourtant, vu d'ici, une menace incessante pour toute société équilibrée se dessine. Le 450 et la 514 perpétuent la donne en favorisant une réélection libérale, sinon minoritaire ; un sparadrap emmerdant et instable. On constate des mouvements imposants à tous, l'utopie du radicalisme ; la gauche devient le mirage des transformations et la droite, l'étroite, la perte d'une souveraine citoyenneté.

Ce 22 juin, la grande messe rassemblera une foule, à moins qu'il mouillasse pour décourager les plus mous. Je veux bien des grands rassemblements mais avec un contenu prometteur, une parade organisée et ordonnée respectant l'essentiel, le droit. Sinon, ce défilé accroîtra la sympathie au néo-libéralisme paresseux et intransigeant.

Bonne Saint-Jean !

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