Un catho perplexe, puis-je ?

À la nouvelle, Benoît XVI ne craint pas la controverse. Pour ma part, je suis plus que perplexe. Lorsque j'observe les photos de l'époque, je voie comme tout le monde les acteurs.

Une phrase me revient à l'esprit : "distinguer le bon grain de l'ivraie". L'Église a toujours rejeté tous les nationalismes et ce sans équivoque. Bien avant, Elle aura précisé son désaccord face au communisme.

Les encycliques tendent à cette prétention. Timidement, les papes Pie XI et Pie XII ont démontré de la discrétion suite au grand bouleversement politique européen sans pour autant braver l'occupation. L'état policier intimidait toutes les structures, et la religieuse, manifestement. Suite à l'invasion allemande en Tchécoslovaquie, les médias vaticanes de l'époque furent l'objet de resserrement, puis de censure.

Benoit XVI prétend que la complaisance Hitlérienne équivalait ni plus ni moins à une stratégie salvatrice. Les différents accords intervenus entre l'Église Catholique Romaine et le Troisième Reich prennent tous leurs sens à la lumière des réalités de l'époque.

On dit qu'une image vaut milles mots. Dans ce cas-ci, les images bouleversent toutes les nuances. Voilà, en lisant les compte-rendu de l'époque, l'intimidation réelle se traduisait bien plus par la stratégie que de la lâcheté antisémite. Les encycliques vont tous en ce sens. Je retiendrai une phrase évoquée dans l'une d'elles : "à l'origine nous sommes tous sémites".

Pour ce qui est de la question vénérable, Benoît XVI sait le poids de son engagement et en reconnaît tout le côté sombre, surtout historique. À cela, je vous apprends au cas où, que les papes de l'époque des grands nationalismes auront certes contribué à sauver des vies ordinaires, j'entends par là, des vies de cathos mais aussi celle de beaucoup de juifs. En cela, le côté sombre n'en sera qu'atteinte d'une lueur salvatrice.