jeudi 10 décembre 2009

adage...

"plusieurs universitaires se croient supérieurs, c'est vrai. Car ils ont appris plus longtemps."

N.B. une connaissance m'a souligné au cours d'une conversation que c'était dommage que je n'ai pas d'étude supérieur.

2 commentaires:

  1. D'abord, je ne me pense pas supérieur et le concept de supériorité présuppose qu'on peut mesurer des pans d'un individu et les comparer à un autre.

    La mesure de la valeur d'un individu ne se mesure pas, selon moi, à ce qu'il pense mais plutôt aux actions qu'il pose. Avoir un PhD ou être un phénomène jamais vu au golf ne fait pas de quelqu'un un être supérieur.

    Par contre, si on me demande si quelqu'un qui a étudié longtemps a plus de chance de mieux comprendre une situation complexe et de l'analyser de manière plus éclairée en évitant plusieurs pièges, je dirais que la tendance générale est oui. Bien sûr, il existe un paquet de gens qui n'ont pas étudié longtemps et qui sont très intelligents, autodidactes, ouverts d'esprit et qui pourraient en montrer à des universitaires mais, règle générale, plus étudier devrait conduire à plus de connaissance que moins étudier. Par exemple, je vois mal comment quelqu'un qui n'a pas terminé son secondaire puisse être suffisamment outillé pour mieux comprendre et expliquer l'univers et la dynamique des relations internationales qu'un autre qui a une Maîtrise en sciences politiques. Il y a certainement des exceptions, mais la tendance lourde veut que le second peine à suivre le second.

    Étudier au primaire, c'est apprendre à lire, à compter, c'est modeler tranquilement l'esprit pour qu'Il puisse intégrer des concepts de plus en plus complexes et abstraits. Au secondaire et au CEGEP, on va plus loin. On élargit le spectre des connaissances et on creuse un peu plus. À l'Université, on emmagasine une quantité très importante d'information sur un domaine d'étude précis. Plus on avance dans ses études, plus on explore en profondeur des aspects pointus et complexes de la connaissance.

    Un baccalauréat, c'est, grosso modo, 4000 heures de travail. Pour passer à la maîtrise, il faut être dans le 25% des meilleurs élèves au baccalauréat et c'est un autre 3000 heures de travail. Pour passer au doctorat, il faut avoir été parmi la première moitié des élèves les plus méritants à la mâtrise et la charge de travail est de sept ans et probablement plus de 10 000 heures.

    Tous n'ont pas la chance d'étudier et bien que l'accès à l'éducation et aux études supérieures est censé être un droit au Québec, tous conviendront que le milieu socio-économique dans lequel vit un individu va avoir une incidence majeure sur son cheminement scolaire.

    Ce que j'avance n'est pas scientifique mais davantage une idée : Je crois que 75% des Québécois, s'ils étaient placés dans des conditions favorables, pourraient obtenir un baccalauréat. 25% pourraient aller chercher une maîtrise et 5% un doctorat.

    Pour ce qui est de tes études supérieures, je n'ai absolument aucun doute sur ta capacité de réussir. Tu es très curieux, vif d'esprit et intéressé au savoir. Tu n'as juste pas eu l'opportunité plus jeune. Tu n'étais pas à la bonne place au bon moment (comme mon frère, ma soeur et moi par exemple).

    Tu sais par contre qu'il n'est pas trop tard ? Une amie de mon père a débuté à 71 ans un baccalauréat en histoire de l'art. Elle a plus de 80 ans aujourd'hui et elle est très fière, avec raison, de son diplôme.

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