mercredi 11 juin 2008

L’infiniment petit.

Imaginons l’infiniment petit, beaucoup plus petit que, "attention à la marche mon petit". Ou bien, "madame vous devrez cesser vos activités et rester à la maison sinon votre grossesse ne se prolongera pas". Tel est dans la vraie vie la nature première de l’être, embryonnaire et microscopique. Pourtant, le phénotype de tout spécimen foetal contient une valise pleine de renseignement signifiant. Toutes ces données révèlent un être unique, déjà au moment du stade embryonnaire. De même, l’individu naîtra et vivra ce qui sera sa vie. Une semaine, un an, 10 ou 40 ans et même centenaire, personne ne le sait et c’était bien mieux ainsi. En ces jours de savoir plein de vanité, des labos peuvent obstruer la vie, la modifier et trier, croit-on, tel un cuisinier élaborant un menu selon ses options pointues. Je suis un citoyen du Québec et du Canada. Je ne crois pas que la population est suffisamment eue d’éclairage pour appuyer la position de nos gouvernements. Je revendique donc un moratoire afin d’examiner la question, avec mes concitoyens. Je propose par la même occasion, un examen sur les manipulations embryonnaires. Promptement, car nos enfants en devenir font l’objet de modifications génétiques, abandonnés par la conscience collective.

3 commentaires:

  1. Ouin... Affirmer que "la population n'a pas suffisamment eu d'éclairage pour appuyer la position de nos gouvernements"... Il me semble que c'est assez présomptueux. Affirmer que l'on a été Éclairé et que l'ensemble de la société canadienne est mal informée, c'est y aller pas mal fort.

    Je me souviens d'un passé pas si lointain où mes parents suivaient le débat enourant le Dr Henry Morgaler (un autre de ces satanés Juifs qui veut dominer le monde). J'étais plus jeune et j'écoutais mes vieux discuter de l'affaire. À cette époque, la société canadienne a fait un choix qui a vu les Pro-Choix l'emporter. Soit dit en passant, les gens n'étaient pas plus mal informés dans les années 1980 qu'aujourd'hui malgré l'absence d'Internet et des Guignols de l'info.

    Je suis tout à fait d'accord que l'avortement est devenu un mode de contraception inacceptable. C'est terrible que l'on en soit rendu à un tel degré de banalisation. Au Canada, 30% des grossesses se terminent par un avortement. Au Québec, c'est plus de 40%. C'est ammoral et il est d'actualité d'en débattre sérieusement. Par ailleurs, proposer un moratoire sur l'avortement serait anticonstitutionnel alors arrêtons nous là en ce qui a trait aux mesures légales.

    Pour ce qui est du côté émotif des premiers balbutiements du foetus qui démarre avec deux chromosomes, je crois que tout le monde en est bien informé depuis longtemps et qu'il vaut mieux garder la tête froide dans tout ce débat. Tous nos concitoyens sont au courant de "la nature première de l’être, embryonnaire et microscopique".

    Il vaut mieux y aller avec la raison et tenter quelque chose de réalisable, ajuster le tir et s'attaquer aux 40% et plus de grossesses qui se terminent sans vie au Québec. Simplement faire descendre le tout à 39% serait un bon commencement.

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  2. Les prochoix en nous servant l'argument du muscle qui trainait dans l'utérus, me semble hautement démago. L'ammoralité se situe où dans ton 30 et/ou 40% des grossesses stoppés ? Dans le muscle indisposant ou le rejeton en devenir ?

    Ano, les gens ont commencé à douter à partir du moment de la perception du vulgaire muscle dépendant fixé dans le sein de la dame. Les gens ne sont pas nécessairement au courant de la sensibilité et de l'historique de l'embryon dont la découverte n'est pas si lointaine.

    Morgantaler au lieu de prôner le retrait de l'os aurait dû prôner l'a$$i$tance aux mamans de toute les manières possibles.

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  3. Mis à part l'éducation ou la criminalisation de l'avortement, la seule autre manière que je vois pour que les gens changent leur comportement, c'est de faire payer de leur poche les avortements. Certains y penseraient à deux fois si les conséquences entraînent des frais de 1000$.

    Le meilleur exemple : les contraventions. Les gens ne ralentissent pas pour réduire leur consommation de carburant ou pour des raisons de sécurité. Ils ralentissent pour éviter de se faire coller un billet.

    C'est triste mais je crois que nous en sommes rendus là.

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