mardi 19 février 2008

Ko quoi ? ou "le lieu des merles"…

Oui, Kosovo ! Cette province vient tout juste, sous le regard onusien et d’autres états observateurs, de proclamer unilatéralement son indépendance. C’est quoi le Ko---Kosovo pour créer tant d’émoi ? En premier lieu le Kosovo, c’est dans les Balkans (trois fois moins que la superficie du Québec), situés au sud-est Européen, marqués par une histoire complexe, dense et parfois terrifiante. Cette histoire se caractérise par des conflits raciaux, territoriaux et impériaux qui remontent loin, jusqu’aux épopées d’Iliade, imaginez. Mais revenons à cet état du Kosovo, une province de l’ex-Yougoslavie, qui depuis les années 1990, se voit assimilée sous la contrainte à la Serbie. Elle deviendra après des conflits armés (1997) sous protection onusienne. Le parlement Kosovar vient donc d’acquérir son indépendance précédée de négociations infertiles entre Belgrade et Pristina. Le Kosovo, pour vous représenter l’état, entre aisément dans la pointe de la Gaspésie. Plus de deux millions de Kosovars habitent ce coin du monde, à majorité Albanaise (+ 90 %). Au nord, trois petits ilots regroupent la population serbe (+ 5 %) du Kosovo. Cette partition s’exprime par la volonté quasi unanime du peuple et promet d’autres chapitres moins sanglants qu’un passé récent, espérons-le.

Certains diront, non, ne dressez pas de parallèle entre le Kosovo et le Québec. Moi, j’ose dresser ce parallèle et je ne serai pas le seul. Je sais bien que les atrocités historiques ne se comparent pas, le faudrait-il ? L’indépendance d’un état se promulgue mais bien avant, se souhaite, dans la mesure où son existence en dépend. En aliénant des décisions politiques à d’autres, même bien intentionnés, ces décisions n’apportent qu’un remède dilué conduisant à une dépendance frivole. L’ensemble canadien, géographiquement j’entends, ne se suffit plus. L’ouest, le centre et l’est s’exposent à des discussions qui retardent son développement. La langue d’expression ne justifie pas tant d’égard pourvu qu’elle soit vivante et viable. Protéger l’une d’elles par des mesures coercitives, rien de plus cohérent. Le français canadien, de facto, oppressé sournoisement par la force de l’autre, est voué à une disparition progressive. Cette conjecture écartera un mode d’expression unique avec ses caractéristiques propres. Parallèlement, le modèle Québécois n’a rien d’une illusion. Il est véridique et se vérifie dans toutes les sphères de la mouvance contemporaine canadienne. Il n’est pas que linguistique mais il est empreint de ce langage, indépendamment de l’autre en autant que son espace le soit, idéalement. Avec le temps, les communautés, quelle qu’elles soient, s’accaparent un espace, un lieu d’intégrité, à eux de le préserver.

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