dimanche 16 décembre 2007

La vulnérabilité de l’être croît avec l’âge.

L’Homme évolue dans la vie comme s’Il était immortel. L’âge m’a démontré que j’ai, moi aussi, grandi avec cette ineptie. Je devais confondre, cette vie, aisément, avec la frénésie de nombreux instants passionnants. En admettant, que je suis le seul à avoir éprouvé un sentiment de pouvoir, de puissance. En vieillissant, cette attitude d’invulnérabilité se transforme lentement. Quelqu’un disait l’autre jour qu’il n’avait jamais pensé avoir 70 ans. Je crois qu’il voulait parler de capacité et d’énergie régressant. Imaginons maintenant les puissants, ces personnages souvent riches, les intouchables de notre planète. Je pense tout bonnement à un type comme Saddam Hussein ou un Mao, à Adolf Hitler, à ceux qui président nos dictatures. Je pense également à ces présidents de pays démocratiques ou à ces géants de compagnies colossales. La frénésie de la puissance, matérielle ou autre, doit s’estomper avec la routine du temps ou j’erre ? Matthieu Ricard, un moine bouddhiste, évoquait un souvenir passager. Celui de se baigner, dans une piscine paradisiaque chez l’un de ces amis, dans une eau chauffée avec un fond de turquoise. Après quelques instants, il avouait, « ce n’est que ça ». La lassitude, c’est connu, elle nous habite. Notre impermanence aboutit tôt ou tard à la monotonie des biens temporels. Seules l’abnégation et l’altruisme, à l’égard de tout ce qui nous entoure, occultent la lassitude.

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