Ici, au Québec ou dans la Belle, lorsqu'un groupe de travailleurs est accrédité, il est aussitôt reconnu légitimement. Pourquoi est-ce ainsi ? Historique ? Si on veut.
Écoutez, nul besoin de remonter bien loin au siècle dernier, non non. L'union devint nécessaire pour instaurer pacifiquement un contre-poids au capitalisme écervelé. Il le fallait car des injustices et des abus de toutes sortes se produisaient. Lorsque la santé et même la vie d'un travailleur frôlait la mort subite ou le péril, il devenait urgent d'établir l'équilibre des forces en présence.
J'entends de mes collègues, les plus jeunes surtout, remettre en question la Formule Rand. Ils ne le diront pas comme ça. Ils diront, "pourquoi je paie une cotisation si je ne souhaite pas être dans l'union."
Chez les travailleurs plus âgés, on remet radicalement en question la nécessité des syndicats. Pour eux, les unions restent une structure plus ou moins mafieuse. Je conçois, par les temps qui courent, que l'on puisse accoler les unions à toutes sortes de préjugés.
Sont-ils seuls pour valser ?
Ceci dit, calmons-nous. La mise à pied massive tombé chez IQT hier, est inacceptable. C'est ce qu'on appelle le pouvoir sauvage de l'employeur. La loi au Code du Travail est explicite. Grosso modo, on ne peut exclure unilatéralement une accréditation validée.
Certains sauvages ou wallmachintruc vous diront que si, on peut. On met la clé dans la serrure et vlan ! Le tour est joué. On peut aussi dire à un groupe d'individus, un vendredi matin de juillet, " à matin, c'est fini, vous n'avez plus d'emploi, ramassez vos effets personnels et allez-vous en chez-vous..."
Ceci dit, recalmons-nous.
Je n'ignore pas tous les abus de cette loi. Le pouvoir des unions a aussi ces mauvais côtés. Sont-ils nécessaires ? Bien sûr que non. mais tout ça, ça se discute. Pas de la manière désinvolte et sauvage qu'ont certaines entreprises qui se croient au-dessus de toutes les consignes civilisées.
De même, on ne peut pas non plus assimiler toutes les incongruités aux travailleurs seulement. Le milieu du travail permet tous les arrangements civilisés, à nous d'y voir et calmement, tous ensemble, d'organiser les milieux du travail.
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