mardi 4 janvier 2011

Duo émouvant...

Même auteur, deux époques, deux voix touchantes et surtout des mots français sublimes et doux. En haut Léo Ferré, sombres, graves et plus en bas, une contre-alto toute bleue d'ici, Marie-Nicole Lemieux.

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Ernest Chausson (1855-1899)

La chanson bien douce, Op. 34 n° 1 (poème de Paul Verlaine) 1898 Marie-Nicole Lemieux, contralto

Daniel Blumenthal, piano

Écoutez la chanson bien douce Qui ne pleure que pour vous plaire... Elle est discrète, elle est légère: Un frisson d'eau sur de la mousse.

La voix vous fut connue et chère, Mais à présent elle est voilée Comme une veuve désolée Pourtant comme elle encore fière

Et dans les longs plis de son voile Qui palpite aux brises d'automne Cache et montre au coeur qui s'étonne La vérité comme une étoile.

Elle dit, la voix reconnue Que la bonté c'est notre vie Que de la haine et de l'envie Rien ne reste, la mort venue.

Accueillez la voix qui persiste Dans son naïf épithalame Allez, rien n'est meilleur à l'âme Que de faire une âme moins triste.

Elle est en peine et de passage L'âme qui souffre sans colère Et comme sa morale est claire... Écoutez la chanson bien sage.

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