lundi 15 mars 2010

Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec

Suite…

Le niveau junior, c’est l’instabilité relative. Une question de cycle. À chacune des saisons, soit le directeur hockey vend, achète ou essaye le statuquo, pour défier la conquête. Ce directeur n’est pas seul à décider. Les gestionnaires de l’équipe entérinent ou exigent une volteface. Atour de la table, ils sont tous là ; les pours, les contres et les ambivalents. Le plus crédible de l’organisation émettra son veto et vlan. Soyez-en persuadés, l’organisation en a toujours un

Bon ! S’ils vendent ou achètent, le groupe devra gérer selon. Lorsque l’assistance dans l’aréna est en baisse, les patrons gèrent la décroissance. En hausse, ils gèrent l’abondance. Dans le premier cas, comment atteindre les objectifs budgétaires, un dilemme. C’est possible et simple, si la confiance des amateurs est positive. S’il y a méfiance, un tour de force s’impose. Plus vite, on aura une équipe représentative sur la glace, plus vite le contentement.

Cette course au triomphe dépend de peu de chose. Prenons une équipe comme Chicoutimi, une des plus anciennes de la ligue. Un cycle d’errance et de défaitisme a conduit à ce qui arrive toujours. Déficit et pire, toute une suite, quasi le désastre. Une rumeur de déménagement circule. Les élus municipaux s’imposent et de nouveaux acquéreurs s’installent. J’évite tous les menus détails. Bref, une troupe bénéficiant du poids populaire se jette dans l’aventure.

Sur la glace, un escadron patine mais ne performe pas au goût des nouveaux patrons. Les chefs du second étage bouge vite et engage un coach local d’une équipe adverse. Le gars s’amène et transforme cette équipe perdante en équipe gagnante. Tant, qu’ils bataillent loin jusqu’au carré d’as. Le succès permettra d’élaborer un plan d’abonnement, du jamais vu. Un cycle de six ans se poursuivra comblant les gestionnaires totalement.

En 2003, dans la même ligue, un chef de file ouvre ses valises et il se nomme Patrick Roy. C’est un propriétaire, un directeur-gérant et pour terminer, il prend les rênes à l’arrière du banc. Son équipe joue alors dans une petite aréna. En peu de temps, son club junior devient la plus prestigieuse organisation de la ligue canadienne de hockey. Ses succès de joueur pro d’une réputation mondiale, métamorphose l’organisation tout entière. Il gagne tout.

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