dimanche 3 mai 2009

Ignatieffolie.


Voilà, je crois bien que nous y sommes. Le Québec est sous le charme.

Je me souviens de la trudeaumanie en 68. J’arrivais à Montréal coiffé du flower power. Dans les rues de l’île métropolitaine, on ne voyait que lui ; une rafale de jeunesse, d’énergie et d’anticonformisme (wiki) frappait l’île. Au sortir de l’ère conservatrice de Diefenbaker, les Conservateurs offraient en pâture, l’uniforme Stanfield. C’était trop peu.

Bien que Michael Ignatieff dispose d’un charisme comparable, l’ignatieffolie repose de beaucoup sur l’impopularité du Premier Ministre actuel. De l’extrême droite au centre, nul besoin d’élaborer et d’exposer tant de sourcil. Les phrases clés, quasi messianiques du Liberal Party, tournent autour de grands clichés rassembleurs.

Homme de savoir, humaniste et distingué, l’ignatieffolie menace le Bloc dans la Belle Province et consolide ces positions dans le reste du coast to coast. Chez les québécois, la lassitude de l’éternel opposant frappe l’électorat. La voix profonde d’Ignatieff bourdonne déjà. Les fidèles séduient d’une confiance immuable, trancheront.

D’ici l’automne, l’ignatieffolie l’emportera. À moins qu’un scandale ne gagne l’écho pan canadien ou bien d’une bourde, toujours potentielle, l’ignatieffolie vaincra.

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