samedi 27 octobre 2007

L'identité.

L’identité sous-entend minimalement des certitudes ; d’avoir un nom, un passé et tout un pedigree actualisé ou non. Cette désignation nous servira la vie durant tel un véhicule aux couleurs distinctives déambulant sur une route bitumée. Mais aussi, l’identité est celle d’appartenir à un ou des groupes sociaux et d’être identifié ou reconnu comme tel. Conséquemment, toutes les personnes s’appuient consciemment ou non sur ces milieux de vie. A l’usure, les communautés linguistiques et culturelles engendrent certaines caractéristiques historiques ou des valeurs dites communes, souvent, dans un espace géographique donné. Ces principes distinctifs imposeront aux citoyens des responsabilités et des comportements spécifiques ou signifiants, qui traversent le temps et s’installent subtilement dans l’identification du citoyen.

Le Québec traverse, transition oblige, une période de remuage d’idées exhibant nos identités. Les thèmes ciblés pour la préciser ne varient pas beaucoup d’une région à l’autre. Les évidences identitaires et plusieurs intervenants semblent l’oublier, s’expliquent en tenant compte du passé. Ici au Québec, nous nous entendons sur plusieurs choses ; l’égalité des chances et des genres entre individu, une démocratie juste et la liberté de religion. Je crois qu’il serait bon de replacer la langue française dans le débat. Nous ne devons pas oublier la fragilité de son utilisation dans certaines circonstances. Aujourd’hui encore, des réunions d’entreprises ne se font qu’en anglais, même en région. De plus, les autochtones devront être inclus eux-aussi, tôt ou tard, car leurs revendications influenceront certaines données identitaires. En passant, l’évitement de ces négociations ne saurait être éternellement méconnu de l’ensemble des citoyens.

Les gens parlent d’un héritage patrimonial souvent relié à la tradition religieuse de l’Église. Que des citoyens s’en prennent à ce type d’héritage ne me surprend pas. Ce qui me surprend, c’est de les entendre subordonner notre histoire religieuse à celle des nouveaux venus et de vouloir à tout prix l’exclure du portrait. La religion catholique, quoi qu’on en dise, fait parti intégrale de la notion des bâtisseurs de cette province francophone. Les laïcistes défigurent le clergé en omettant le contexte qui prévalait au 18ème et 19ème siècle. Le politique n’aurait pu, sans l’omniprésence religieuse, construire un Québec contemporain. Les citoyens de souche n’appartiennent-ils pas à la tradition religieuse à quelques exceptions près ? Les cultes et les rituels religieux, dont la prière, représentent tout de même des signes vivants de l’Église d’avant et d’aujourd’hui. Les jours fériés qui ornent notre calendrier représentent l’exemple le plus patent. La pratique religieuse liée aux différentes célébrations dominicales en décroissance ne peut justifier tout cet acharnement. Les agnostiques ont le droit de cité, mais sont de véritables aveugles tant qu’à l’importance pour notre société des préceptes religieux et de leurs retombés bienfaisantes.

En résumé, la Charte Canadienne des Droits protège chaque citoyen de l’exclusion. Les Canadiens se retrouvent au sein de trois nations ; les premières nations, les canadiens anglais et les canadiens français. Le pluralisme nous conduit directement à la mésentente, si de mauvaise foi, nous voulons imposer nos façons de voir. La place de la tolérance procure à tous un respect minimal et de bonne à loi. Les politiciens devront réaliser tôt ou tard que les milieux de vie méritent une politique de proximité qui pourrait être léguée aux municipalités.

  • les libertés fondamentales (liberté de religion, liberté d'expression, liberté d'association)
  • les droits démocratiques (le droit de vote et d'être élu)
  • le droit de demeurer et de travailler dans tout le pays
  • le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne
  • le droit à l'égalité
  • les langues officielles du Canada
  • les droits à l'instruction dans la langue de la minorité
  • le multiculturalisme
  • les droits des peuples autochtones

Mon identité Saguenéenne ne doit être sous aucun prétexte assimilée à l’identité Montréalaise ou à l’axe St-Laurent d’en-haut. Bien que nous ayons, vous les montréalais, ceux du chemin du Roy et nous, Saguenéens, certaines particularités communes, tentons toujours d’en améliorer la prépondérance. Que sur l’ile de Montréal, dans la pratique, la langue anglaise est primauté, cela est inacceptable. Cette particularité de notre culture ne doit pas être subordonnée à une autre. Le moyen de communiquer, quotidiennement, au travail et ailleurs, est tout de même assujettit à la loi sur les langues officielles. De plus, la croix du Mont-Royale même en offusquant certains libres penseurs, ne pourrait représenter d’autre primauté que nos ancêtres chrétiens transcendaient. Les églises s’érigeaient à l’époque grâce l’apport de toute la communauté, n’y voyions pas là l’œuvre d’une infime minorité dominatrice. La soumission d’alors n’a rien à voir avec l’esclavage des noirs d’Afrique. La séquence historique qui précède peut très bien concorder à celle de notre sport national, le hockey sur glace, pourtant loin des débats sur les accommodements raisonnables. Je me répète peut-être, mais ne rejetons pas globalement l’influence chrétienne et tous les curés avec elle. Le folklore, ceinture fléchée et rigodon, pas plus que les bobettes ne mériteraient un sort aussi radical.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire