dimanche 7 octobre 2007

Aurore Boréale ou RB.

Je connais Russel Bouchard depuis si longtemps, 35 ans. Au premier abord, j’avoue que c’est pas simple. J’essaierai de laisser là le choc de l’enveloppe corporelle, la raillerie et le ridicule. Étourdi, je me rends au-delà des perceptions visuelles pour écouter les mots. Je m’en convaincs et y réussis tant bien que mal. Je me dis, de quelle crédibilité jouit celui que je vois ? Son jugement pourrait-il être altéré dans les circonstances. Il entame son préambule et martèle tous les repères d’usage et nous conduit là, à l’historien poète. Nous le savons tous, RB utilisent avec aisance les mots francos et les couleurs riches de ceux-ci. L’auteur d’une centaine de volumes, dont la majorité sont édités a de quoi à dire. Il n’est pas prêt non plus de s’arrêter.

L’approche historique qu’il savoure, ses racines métis et tous ce qui touche « le Domaine du Roy ». Ces premiers écrits lui apporteront une crédibilité reconnue dans le monde. Sa spécialité, tout ce qui touche les armes guerrières, les fusils d’antan et toute la quincaillerie si je raccourcis, vite fait. À travers cela, RB fulmine et l’écrit de toutes les façons et même s’acharne à le dire, qu’on assassine son pays. Il écrira sur chacun des villages et des villes qui distinguent son véritable pays, le Saguenay Lac St-Jean. Tout le patrimoine l’intéresse et comme historien engagé, il illustrera sa pensée de plusieurs façons dont ses écrits.

Son témoignage au Cercle de Presse l’amène sur son absence à Bouchard/Taylor qu’il expliquera succinctement par le choix des combats. Ses priorités se situent ici et les mots pour le décrire, loin des décideurs mous, trop électoraliste. Il se méfie de Bouchard doué d’une ouverture aux ethnies mais pas de ses voisins. Il ajoutera que le maire de Saguenay, seul, soulève tout un passé religieux, une histoire bien ancrée, bien enracinée. Malgré tous les souhaits de ces radicaux de la laïcité, cet enracinement exige réflexion et le rejet en bloc, une foutaise. Les opposants de tout acabit, en s’insurgeant bruyamment du mémoire de maire Tremblay, n’ont fait qu’éclabousser le porteur maladroit, et pire, de s’éclabousser eux-mêmes. RB ira plus loin en précisant que l’immigration dorénavant devrait être, de long en large et de haut en bas, d’autorité Québécoise. Il ajoutera ce constat : « La pyramide des âges s’est inversée. Il y a une pression démographique et la crise environnementale, qui est sans précédent, a ouvert de nouveaux sentiers. Dans dix ans, le Québec sera totalement transfiguré. Si on ne reconnaît pas la présence fondatrice des Canadiens Français et le fait que les Métis ont façonné un nouveau monde, apprenez vos prières ».

Ensuite, RB élaborera un portrait de sa génération qui sont tous à la pêche ou à la chasse distant de leur propre sort. Mieux, RB les imagine à moyen terme comme les retraités bien bourrus d’aujourd’hui, au centre d’achat, la moitié bavardant de l’autre moitié. Son pessimisme ne s’arrête pas là mais bien à l’école du savoir, trop silencieuse et dépendante de la grande aux ressources financières illimités et anonymes. Que dire de toutes ces richesses qui désertent notre main d’œuvre avec l’approbation de nos décideurs et des Green Peace entrain d’achever le reste et le trop peu. Toute notre structure industrielle se meut sans que nous puissions dire quoi que ce soit sauf un constat, l’abandon aux autres de tout notre potentiel, la forêt et l’eau.

Ce qui le désole au plus haut point, « c’est de voir souffrir des gens et de constater qu’une société comme la nôtre n’est pas capable d’identifier les mots par lesquels elle est en train de mourir ».

8 commentaires:

  1. Je ne connais pas Russell Bouchard. Je peux cependant dire que je l'ai trouvé intéressant avec Denis Lévesque.

    Est-il Amérindien ? Saguenéen ? Homme ? Femme ? Politicien ?

    De mon oeil montréalais, il me semble un caméléon. Ai-je raison de le trouver suspect quoi que sympathique et intéressant ?

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  2. En cliquant sur le titre, tu entreras sur le site du personnage qui pourrait souffrir à mon humble avis de bipolarité. Depuis les négos entourant l'Approche Commune, l'historien RB, connaissant tous les jugements de la cour suprême liés aux premières nations et aux avantages collatéraux qui leurs sont dévolus, a créé un mouvement issu de ces deux jugements à laquelle on y fait référence au passage; un mouvement métis.

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  3. Je crois qu'il ne souffre pas que de bipolarité. Pour résumer la patente, il est né avec un kit de femme, s'est fait passer toute sa vie pour un homme (jusqu'à l'hiver dernier), a étudié en histoire et oeuvré dans le milieu, s'est spécialisé en histoire du Québec, des armes à feu et des nations amérindiennes et métis. Il se fait aussi appeller Aurore Boréale et est associé à l'UQAC. Ai-je bien saisi la base ?

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  4. Il a pas accouché mais bien mis son épouse maternante au moins 3 fois avec succès. En pensant cétè des durs à cuirs. Lui, son papa et ses frères ont souvent virer la baraque car ils sont tous susceptibes et spécialistes du direct. Bernard et Pierre les plus convainquants aux poings.
    Je te réfère pour tes bons soins à un collègue de RB. Richard Harvey, un métis enraciné, déblatérer en long et en large sur notre commissaire à nous tous, Gérard B. Il beurre notre intello raisonnable de sa plume métissée.

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  5. Je ne suis pas certain de saisir. Notre cher(e) Aurore Bor�ale aurait engendr� trois gar�ons ??? S�rieusement, je ne comprends plus rien. De mon naif avis, �a prend un kit d'homme pour engendrer trois gar�ons, pas un kit d'apparat.

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  6. Attention cher Saguebleu. Votre Aurore Bor�ale pr�pare peut-�tre un coming out identitaire virtuel sur la bloguosph�re : Russel (ou Roselle selon son mood) Bouchard-Potvin... Ouch ! Est-ce de la parent� ?

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  7. Suspicieux va... Mais ne t'inquiète pas, c un(e) lesbien(ne) ah pi lesferre.

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  8. En passant, c'est un très bon texte. Très instructif mais surtout très touchant, personnel et universel à la fois. Je l'ai relu plus d'une fois. Sans blague.

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