mardi 16 octobre 2007

Encore les régions.

Ce matin, je longeais une partie du fleuve St-Laurent, pas celui du 514 mais bien du 418. La 138, sur la rive nord direction Natashquan, s’offrait en chef d’œuvre automnale au routier que je suis, heureux. La radio, elle, faisait écho à des élections possibles ; l’une fédérale, puis l’autre provinciale.

Celle du fédérale dépendait du discours du trône de l’Honorable Harper. Stéphane, Gilles et Jack renifleront le tout et décideront du parfum sélectionné. Vous pourriez mélanger de l’asie centrale, de l’air Kyoto ou bien une fragrance exotique quelconque, pourvu que l’un des trois accepte le fumet Harper. Sinon, les canayens se retrouveront aux urnes.

Au provincial, nous verrons une sorte de girouette flirtée avec une dame du nord, de Charlevoix. Si l’aventure en chambre perdure au-delà d’une semaine, nous aurons droit à un plébiscite général. Jean Charest n’en espérait pas tant car qui voyez-vous à part lui ? Une girouette ou une unilingue qui s’obstine à le dire n’effraie personne. Conservons donc une poule étêtée toute frisée, elle ferait tout aussi bien la job.

Ce qui m’amène à vous dire que les régionaux seront encore sollicités. Les cerveaux de tous les partis saisissent bien l’importance des électeurs à laquelle je me réfère. Ils sont ; les électeurs éloignés de ces tables garnies du terroir et des terrines s’amalgamant aux odeurs de junks foods et aux pizzas tièdes mais près des élans en rut, des oies gavés de nos terres fertiles et des bovins engraissés, tout près d’elles. Les électeurs éloignés de ces autoroutes superposées étalant des lignées en attente mais près de ces pylônes électrifiés par des turbines tournoyants par le flux des réservoirs bourrés d’eau. Les électeurs éloignés de tout ce béton froid et du bitume mitraillé au dégel printanier mais près de ces forêts aux coloris automnales mûres aux engins de coupe. Oui, ces mêmes cerveaux ont dégarni des axes de développements en centralisant des productions accaparés par la quantité. Quoi de mieux que de saupoudrer ici et là, de vieilles promesses subventionnées par nos politiciens bienveillants avec notre argent. Pour l’instant, n’oubliez jamais, que toutes ces usines de concentrés ont abandonnés notre autosuffisance diversifiée pour une profitabilité bien précaire. Cette habitude, puiqu’il s’agit bien de cela, se retrouve aujourd’hui menacé par une autre tendance toute aussi transitoire, l’Asie.

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