samedi 13 décembre 2008

Non-coupable.

Les jurés du procès de Stéphane Dufour, accusé d’avoir aidé son oncle à mettre fin à ses jours, ont innocenté l’accusé. Dès lors, j’ai entendu plusieurs journalistes et différents acteurs de l’information arguer une victoire pour l’aide aux suicides assistés. Je ne suis pas d’accord du tout avec cette interprétation suite à ce jugement. Regardons ces deux éléments menant au verdict de non culpabilité. Le témoignage d’un psychologue aidait à la compréhension des jurés et je cite : l'accusé n'avait pas le jugement nécessaire pour résister aux pressions de son oncle qui lui demandait sans cesse de l'aider à se suicider, car il avait le quotient intellectuel d'un enfant. Ce, même s’il avait les capacités intellectuelles de saisir les conséquences de son geste, selon un psychiatre appeler comme témoin. Mardi, le juge a donc demandé au jury de répondre à trois questions. Est-ce que l'accusé savait que son oncle voulait se suicider ? Est-ce que Stéphan Dufour a réellement posé un geste pour aider Chantal Maltais à s'enlever la vie ? Et est-ce que Stéphan Dufour avait vraiment l'intention d'aider son oncle à se donner la mort? Si un moindre doute raisonnable subsiste, vous devrez répondre non. Les circonstances atténuantes entourant cette affaire sont évidentes et ne peuvent donc pas concerner le sujet du suicide assisté. Pourtant, il n’en fallait pas plus pour interpeler la classe politique. Les animateurs de lignes ouvertes ont enflammé les antennes de leurs savantes analyses en appui aux aides de mise à mort. Le droit ne doit pas avaliser ce phénomène en encouragement et en facilitant le procédé. Notre société devrait plutôt accorder aux individus en détresse des aides aux réconforts et à l’accompagnement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire