samedi 16 juin 2007

Un jeune homme.

Effectivement, je connais un jeune homme (jh) qui a passé 3 semaines en prison pour payer des tickets émis par la police de Montréal. Je vous relate le crime de jh. À cette époque le gars traine dans les rues, un sans logis qui aime bien la dope. Jusque là, vous me suivez. Une nuit, notre gars pisse dehors ; les policiers lui tendent un ticket, une centaine de dollars. Jh, irresponsable et de toute manière sans le sous, le jette après en avoir fait une boule de papier. Quarante jours plus tard, le billet subit une hausse pour non-paiement et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il atteigne 400$. Jh en a mérité un autre, le salop qui au surplus, a suivi le même itinéraire. Puis un autre. De retour dans sa ville natale, pour une sorte de cure volontaire, les policiers l’interpellent tard sur la rue en état d’ébriété. Jh devient détenu par la police puisque lors de la recherche d’identité, un mandat pour non-paiement de tickets, 1300$ précisément, apparaît à l’écran. Le policier lui apprend qu’il peut choisir, un, rester emprisonner en reconnaissant sa culpabilité et ainsi acquitter son dû à la société ou d’attendre de passer devant le juge. Il opte pour la première solution. Le policier de faction lui dévoile que, selon l’échelle tickets/jours, il devrait purger trois semaines de prison, ce qu’il fît.

Si la justice rendait justice dans toutes les causes, les citoyens apprécieraient ce comportement. Justement, la justice ne conserve pas autant de prise pour les accusés qui se défendent en prétendant les circonstances atténuantes. En second lieu, les puissants de notre société qui se croient au-dessus de toutes les lois, bénéficient de dispositions privilégiées, il me semble du moins. L’exemple à ce propos, le scandale des commandites versus les pénalités accordées. L’échelle millions de dollars/temps d’incarcération me semble hors de proportion. Que dire de ce premier ministre qui dit que de payer des centaines de millions pour connaître la vérité reliée à ce qui s’est passé lors de ce scandale, était une perte d’argent. Comment voulez-vous ? Les dernières affres de Madame Lise Thibault, sans vouloir l’accusé injustement, dit n’avoir de compte à rendre à personne. Les montants en litige s’élèveraient à 700000$ sur 10 ans. N’est ce pas l’argument servi trop souvent par ceux qui bénéficient d’une imputabilité liée à leur titre. Les habiles et fins stratèges qui réussissent à détourner des sommes énormes à des épargnants. Tout ceci pendant des années, sans que personnes ne posent de question. La complicité requise pour accomplir ces détournements mériterait que l’on s’y attarde.

Pour finir, je vous relate un chapitre récent de notre société locale, qui frise l’illégitimité. La société Alcan conteste devant les tribunaux, son compte de taxe ainsi que son rôle d’évaluation. Le maire de la ville s’objecte et crie à l’omnipuissance de ce monstre monétaire. Dans son envolé, le maire dira même que la multinationale, en engageant les meilleurs avocats du monde, se sauvera ainsi de son obligation comme citoyen. Le maire en remet en disant que ce sera l’ensemble des citoyens qui paiera le manque à gagner. La grande société qui n’a de compte à rendre à personne sauf à ses investisseurs, nous manipule sous la menace de fermeture. C’est son droit, admettons-le, mais les villes que nous avons construites exigent bien plus que des vœux économiques universellement reconnus ou admis.

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