dimanche 3 juin 2007

Cette semaine.

J’ai écouté cette semaine une interview à "Christianne Charrette, le matin". Elle invitait le metteur en scène Denoncourt à livrer une opinion au sujet d’un article paru dans la presse intitulé « Trop gai, le théâtre ! » L’auteure de l’article citait quelques commentaires d’hétéro, hommes d’affaire plus précisément, sur certaines scènes homosexuelles qui les indisposaient ; des attouchements, des baisers entre autre. S’il s’était agit de baiser féminin, leur réaction auraient été tout autre? Ceci est une observation bien personnelle. Passons, puisqu’il ne s’agissait que d’observation. Le théâtre québécois traverse des cycles influencés par des créateurs qui ont des choses à dire. À une époque le féminisme occupait la scène et à une autre époque, les hétéros soulevant des propos qui les éveillaient. Si Michel Tremblay connaît des succès depuis toutes ces décennies, c’est qu’il a des choses à dire de pertinent, gai ou pas. Tous les autres succès gais du théâtre, en admettant qu’ils occupent à majorité nos sites théâtraux, ne s’expliquent que de la façon suivante : ces hommes ont bien des choses pertinentes à dire, voilà. En passant, moi aussi, je suis indisposé et je ne suis pas en affaire.

À ce propos, je réécoutais une interview de la même émission mais cette fois avec Daniel Pinard. Oui, je sais qu’il parle beaucoup. Acceptons cela et attardons-nous aux contenus de son discours. Avec embage, il avoue véhiculer, bien subtilement dira-til, des élans homophobes lui aussi. Mais revenons à sa prémisse de base qui réside dans le contenu. "Assumons ce que nous sommes et laissons les autres, être ce qu’ils sont". La dessus je suis en accord. Cependant, les jeunes générations, à ce que disent les différents intervenants, essayent et expérimentent toutes les variantes sexuelles. À mon humble avis, ce comportement me questionne profondément. Lorsque Pinard dit qu’on ne choisit pas d’être beau ou hétéro, d’être gai ou fils de riche, c’est là que je m’interroge. La pratique sexuelle n’a rien d’une activité banale, c'est là que je m'oppose. Pinard ne dit pas cela mais n'en parle pas beaucoup. Ce phénomène récent reste un choix. L'expérimentation chez notre espèce, n'a rien d'amoral en soi mais s'il n'est pas circonscrit par une balise quelconque et bien il laisse place à certaines dépravations. Que l’on veuille me faire croire que la multiplication des comportements libertaires soient sains, là je poursuis mon objection. Les fellations, que les intervenants scolaires disent en explosion, ne procureront pas grands fruits, mis à part une jouissance bien éphémère. En attendant, les gens comme Pinard qui discourent, devrait insister sur ce libertinage, un autre choix. L'expérimentation sexuel, admettons cela, peut conduire à des conséquences désastreuses et troublantes. Au risque d'en choquer plusieurs, les perversions naîssent bien plus de la corruption que de la moralité chrétienne. Je citerai en exemple la fidélité, une résistance ardue mais prometteuse.

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