mardi 5 juin 2007

La castonguette.

Claude Castonguay devrait présider une commission sur la santé bientôt. La première commission en 1966 générait un rapport sur les soins de santé, à l’époque, sous la responsabilité du clergé. En 1969, le gouvernement Lesage instituait le service public des soins de santé sur tout le territoire Québécois. Ce qui permettait à tous les Québécois de détenir la première carte d’assurance maladie, la castonguette. Depuis cette époque, l’organisme étatique s’est amplifié et maintenant, gère une quarantaine d’autres programmes. Le gouvernement actuel parle de défi du financement des soins de santé. La santé coûtera en 2007-2008, 33 milliards de dollars, dont 9,5 milliards de dépenses privées.

Parallèlement, le collège des médecins (CMQ) initie son propre sommet ; celui-là sur invitation. Le président du CMQ veut un débat non-politique, donc avec des gens de la base, dit-il. Ce midi, ils ont mis sur pied un site web pour les gens désireux d’émettre des points constructifs. Pas de commentaires sur ce que nous faisons mal, confie-t-il. Trois jours en novembre donneront l’occasion aux 150 invités de cibler les solutions d’avenir.

sommetdelasante@cmq.org

J’ai vécu la période des soins d’avant. La période où les congrégations religieuses géraient les hôpitaux et les soins de santé. J’ai vu aussi un père de famille assumant l’hospitalisation d’un enfant gravement malade. Les yeux de la tête, pour aider sa fille à recevoir des soins pour la poliomyélite. La propreté dans les hôpitaux à l’époque, n’en doutez pas ; les patients pouvaient manger sur le plancher ou y dormir.

Les problèmes que traverse la santé au Québec sont sérieux. Un, pénurie et départ des médecins. Deux, manque d’infirmière et de personnel médical spécialisé. Trois, infrastructure et manque d’équipement. Quatre, gestion des hôpitaux boulimiques et ajoutez les différentes bureaucraties centralisatrices, les clostridiums de toutes sortes. J’arrête là, tout cela sent la marde.

Le PQ opte pour un réinvestissement, le sac sans fond. Les libéraux s’enlignent pour les PPP. L’ADQ, une privatisation plus agressive. Je n’ai rien d’un gestionnaire. Une chose demeure, les cliniques privés (CP) ne manqueront pas de travail contrairement à nos salles de chirurgie qui sont occupés deux jours sur cinq. La pression créée sur le public, insoutenable, pour une simple et bonne raison ; l’exil du personnel spécialisé du public aux privés.

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