samedi 7 avril 2012

Manifeste d'anti-grève


Une grève : c’est un arrêt temporaire et collectif du travail visant à signifier un mécontentement. Voici, je veux bien que la conteste entre le gouvernement actuel et un groupe d’étudiants mécontents entraîne des manifs, tout ça n’a rien à voir avec une "grève".

Je voudrais dire aussi que toute la dérive démocratique estudiantine me questionne. Effectivement, la procédure de votation dans chacun des établissements a créé toutes sortes de situations plus ou moins valides. On aura beau brandir le Code Morin, ça ne suffit pas.

La FECQ, la FEUQ et la CLASSE plaident pour un statut quo tant qu’aux frais de scolarité. En admettant que cela puisse être réaliste, pourquoi alors l’ensemble des partis sauf Bloc Solidaire, parle d’une révision, d’une autre approche que celle adopté par le gouvernement en place. Jamais le gel.

Les PQuistes se collent aux manifs tout en brandissant les états généraux. Oui on pourrait revoir le tout. En ce qui touche le fond de la question, le dégel des frais de scolarité, là, PM se garde "une ptite gêne".

Les CAQuistes aura été le premier parti, de l’autre côté à trancher. Oui à la hausse, mais un refus d’abandonner les étudiants à un triste sort causé, faute de moyen$. Le chef Legault présentât dès le début, différentes approches inclusives et conciliantes.

Bref, je remets en question l’aspect démocratique de la démarche, la crédibilité du pouvoir étudiant.

3 commentaires:

  1. Bonjour Alain...

    Je réagis à votre article dont il manque, me semble t-il, des réponses à des questions qui restent en suspend. D'abord quand vous dites que la grève des étudiants n'en est pas une, en vous appuyant sur une définition de celle-ci. Vous semblez annoncer que les études universitaires ne sont pas un travail ? Qu'est-ce que c'est alors ? Quand commence le fait ''travail'' si ce n'est commencer par apprendre les fondamentaux de la fonction que l'on va exercer à la fin de ses études ? Ensuite, si ce n'est pas une grève, qu'est-ce que c'est ? La grève n'est-elle pas un moyen d'action pour lutter contre le patronat et maintenant les actionnaires ? N'y a t-il pas un rapport, surtout en Amérique du Nord, entre les grandes entreprises et l'école ?
    Aussi, pourquoi dire qu'il y a dérive démocratique de la part des étudiants ? Y a t-il un modèle concret vraiment légitime lequel toute assemblée devrait reproduire ? Ne serait-il pas plus pertinent de remettre d'abord en question la démocratie occidentale avant de taper sur les étudiants ?
    Il ne faudrait pas se tromper de cible. Les étudiants qui montent au front le font sur la prémisse du droit à l'égalité des citoyens devant les études supérieures : tout un chacun a t-il le droit d'accès à l'université ou celle-ci est-elle réservée à une caste de nantis ? C'est cette question là qu'il faut poser ! Le reste n'est que du gloubi-boulga médiatique.

    Fraternellement,

    Grégory.

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  2. Bonjour Grégory !

    Merci tout d'abord, d'avoir lu. Travail + salaire correspondraient à mon humble avis lors de négos soit à un lock out ou bien à la grève. Je voie mal l'université foutre ses clients à la porte, du moins me semblent-ils ?

    Je sais pertinemment que les étudiants collégiaux et universitaires travaillent fort. Ce n'est pas pour autant un droit de faire une grève, une manif, un mouvement de contestation certes mais la grève, non.

    Loin d'ici Greg, tu n'as certes pas entendu les étudiants s'offusquer de certaines règles comme le vote secret, le quorum et identités des votants à vérifier.

    Une autre exemple ; on convoque l'ensemble des universitaires dans un locaux, on prend le vote. Le résultat ne plaît pas à l'exécutif. On se retourne de bord en y allant d'un vote par concentration. Ensuite, c'est selon, mais tout croche, oui la dérive, que ça te plaise ou non.

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  3. Bonsoir Alain !

    Vous n'avez pas à me remercier. Je vous de temps en temps car j'aime les gens qui s'intéressent à la vie et aux sens des choses. Et je prends vos écrits au sérieux. C'est pour cette raison que je vous réponds tout aussi sérieusement avec autant de rigueur que je le peux.
    Tout d'abord, Une grève est une action collective qui consiste, pour les salariés d'une entreprise, d'un secteur d'activité, d'une profession, à cesser le travail de manière concertée. Que cette activité appartienne au monde marchant ou pas.

    La grève est une épreuve de force pendant laquelle les salariés grévistes ne sont pas rémunérés tandis que l'employeur voit son activité et ses bénéfices diminuer. Venant en appui à une revendication collective ou à la défense d'intérêts communs, la grève a pour objectif de faire pression sur les dirigeants d'entreprises ou les pouvoirs publics en vue d'une négociation ou pour obtenir la satisfaction de revendications : augmentation de salaire, amélioration des conditions de travail, avantages spécifiques, annulation d'une décision...

    En ce qui concerne le manque de démocratie dans les Assemblées Générales, il faudra le prouver. Si les arguments que vous avancez sont ceux tirés des médias de masses, je peux vous dire que ceux-là sont discrédités à mes yeux. Et puis j'ai souvent assisté à des AG à l'UQAM. Je n'ai rien trouvé d'anormal sur la question démocratique. De plus, je trouve les étudiants québécois très disciplinés, organisés, et respectant les règles prescrites. A contrario des A.G. en France où c'est un peu plus le bordel.

    Toujours au sujet de la démocratie, je réitère mon propos : comment peut-on critiquer le processus démocratique à un niveau estudiantin, alors qu'au niveau national, qui est censé être un exemple, n'est pas d'abord critiqué et remis en questions ?

    Amicalement,


    Grégory.

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