mardi 11 novembre 2008

La montréalisation.

Le Québec est immense, près de trois fois la France. Sa population se retrouve dans l’axe de la capitale provinciale à l’île métropolitaine, Montréal. Deux heures de route ne gâchent pas toutes les différences entre les deux sociétés. La métropole exhibe un multiculturalisme qui l’enrichit positivement, dit-on. En s’en éloignant, soit par la 40 ou la 20, le portrait social devient plus homogène. Les gouvernements ont tendance à avaler l’ensemble dans un tout insidieux que j’appelle la montréalisation. Le bilinguisme qu’on tente d’inculquer à l’ensemble du territoire québécois, me semble, oui, insidieux. Jean Charrest estime important que les étudiants, dès le départ, doivent assimiler certaines connaissances linguistiques autres que la première. Je comprends très bien PM, de souhaiter que ses enfants s’initient à l’anglais, mais de l’étendre à la grandeur du Québec, là, nous nous acheminons vers l’assimilation et à plus long terme, l’unilinguisme anglais. Je le sais par expérience, Montréal, là où une bonne portion de Québécois cohabite, s’anglicise. Ma crainte, c’est que ce phénomène pernicieux suivent le courant et se rendent en aval, absorber des milieux fragiles. Conjointement, la langue d’affichage se transforme et affiche déjà une assimilation progressive. De mon Québec semi-profond, je me rends à mon centre d’achat et constate que je mange du Subway, que même si je boycotte Wall Mart, ça ne paraît pas trop, que mon petit-fils porte des habits de chez The Children’s Place, que je rase trop souvent les murs de Future Shop. Même que, Rio Tinto donne des meetings en anglais à son staff cadre.

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