samedi 18 août 2012

Charte de la laïcité ?


Les PQuistes présentent les principes séparant l'Église de l'État. Je questionne dès le départ sa présentation au 15ème jour de la campagne électorale. Perso, Madame Benhabib n'aurait pas dû présenter ce projet. Je m'explique.

Certes, la dame, à ne pas en douter, est qualifiée. Là n'est pas mon souci. Le Québec, lorsque l'Islam apparaît, tombe dans une xénophobie presque maladive, c'est comme ça. Cet automatisme à l'occidental s'alimente de toutes les façons depuis plus de 10 ans. Dites Mohamed ou Benhabib ou Djemila et vous retrouverez une bonne portion de la population avec de l'urticaire. Ajoutez à ça, le rejet du crucifix, vous plongez dans l'incohérence provocante.

Imaginons un Jean-François Lisée présenter ce projet, cela aurait été plus adéquat ou moins incendiaire. Je le répète, Madame Benhabib n'a nullement besoin de se justifier, car elle a bien avant cette annonce, menée une lutte à l'intégrisme religieux extrémiste et à l'iniquité. Cependant, tout ce débat est pour l'instant inopportun et je ne crois pas qu'une charte de la laïcité, qui néglige l'histoire culturelle, patrimoniale et théologique du Québec, soit de mise.

D'ailleurs les intellectuels incroyants mènent une lutte revancharde autant qu'inutile. La tolérance devrait prévaloir et ce à plusieurs égards. Leurs multiples démarches à l'encontre des signes religieux sont tout simplement obsessif et irrespectueux. Le peuple de la Belle n'aime pas l'intolérance quand il s'agit de la foi profonde, des fêtes religieuses et de la croix.

J'admets que Montréal et toute sa ceinture sont aux prises avec une sociologie plus complexe. Les accommodements raisonnables sont réelles mais, convenons-en, amplifiées. Je serais pour une charte ouverte qui conduirait au respect à condition bien sûr de reconnaître d'abord la Chrétienté et à plus forte raison le Catholicisme. Sans cela, les chartes s'égareraient dans l'intellectualisation vide.

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