lundi 3 septembre 2012
Démocratie directe et autres considérations.
Ce document permet de faire l'évaluation du conflit étudiant 2012. On évoquera ici abondamment le vocable "démocratie". Aussi, les intervenants nuanceront même ce système politique avec le terme "directe". Voilà, grosso-modo, ce conflit est devenu un conflit dit de démocratie directe. Initialement, les étudiants ont arboré un carré rouge comme symbole de leur lutte.
Avant de poursuivre, nous devons prendre en compte la gestion actuelle par le gouvernement Libérale en place. Ce constat s'impose puisque le "printemps-érable" expose toute une population à ce conflit. On aura constaté que les 22 (22 mai) de chaque mois, un mouvement plus large amplifie la contestation étudiante.
Je ne m'empêcherai pas ici de préciser un excès de langage. Un, les étudiants contestataires ne sont pas des salariés. La clientèle estudiantine est plutôt, de façon contractuel, bénéficiaire d'une entente ; elle paye individuellement une somme X pour recevoir un enseignement.
Les bénéficiaires désireux de mettre un terme à l'entente convenu, peuvent le faire. Cependant, ils devront se soumettre aux conséquences de leur décision. L'autre contractuel principal assigne des lieux, des matières et des rôles. Ce n'est pas une administration démocratique.
Ce boycott, qui n'a rien d'une grève, ne pourrait nuire aux services éducatifs des autres étudiants. Ce boycott ne devrait donc pas s'étendre à l'ensemble, à moins que chacun et chacune s'en abstiennent. Les autres étudiants désireux de poursuivre leur enseignement n'ont rien à voir dans le boycott de leurs confrères.
Malgré le fait que chaque étudiants s'affilient à une association, celle-ci ne saurait se substituer à l'entente contractuelle entre l'institution et l'étudiant. Cette association peut toujours prendre position, revendiquer certaines droits sans plus. Je maintiens, elle ne peut remettre en question l'institution qui respecte l'intégrale de l'entente. Elle pourra toujours suggérer auprès des autorités une opinion, là est sa limite.
La judiciarisation de ce conflit impose un dictat, car l'association outrepasse sa juridiction. De fait, en s'appropriant l'institution, elle usurpe en droit et
se disqualifie d'elle-même. Les autres acteurs, en encourageant l'imbroglio, ne font qu'ajouter à la complexité du droit, pourtant simple, l'enseignement.
Il est sain qu'un groupe d'étudiants manifestent sa vision de l'enseignement. Cependant, cette interpellation politique ne doit pas se faire sur le dos des étudiants. Le politique offre un cadre de discussion. Aux étudiants de se faire entendre de toutes les façons sans interdire la vocation des institutions.
Je termine ce billet en rappelant aux lecteurs que les nouveaux élus auront à rétablir la situation. L'objectif premier devra être de rencontrer les étudiants afin de préciser l'impropriété des termes. Et au plutôt sera le mieux. Tant qu'aux concerts de casseroles, laissons au gouvernement élu le temps d'établir la gouverne et à toutes les institutions d'agir.
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