dimanche 12 septembre 2010

Ingénierie du paradis.

_________________________________________________________________

Au fait, j'ai découvert cette expression en lisant une interprétation sur wikipédia du mot souffrance.

Qu'est-ce qui peut bien m'amener à lire wiki en ce beau dimanche ?

Voilà, c'est que depuis quelques jours, le débat sur l'euthanasie ou le suicide assisté m'entraine dans une réflexion incessante. Je pense aux sens objectifs qu'a la douleur et la souffrance aujourd'hui, en notre ère du zapping et ou de l'instantanéité.

J'ai observé les biens portants comme moi en présence des personnes atteintes par la maladie. Je me suis rendu compte que je passais, autant qu'eux, à autres choses assez vite. Pourtant, chacun notre tour nous ressentirons une douleur et en souffrirons.

La coutume veut que nous passions outre sans s'apitoyer. N'empêche, le pharmaceutique aura vite compris le message. Tellement que toutes les maladies sont liées à un protocole ; un bobo, une granule, une pilule.

En un mot, je n'aime pas souffrir et au cas, je veux quérir vite.

Ce qui m'amène à vous parler d'ingénierie du paradis, le "wireheading". Ça mange quoi en hiver ?

Et bien, ce monde condamne la souffrance et la douleur. L'ingénierie en question interpelle la science afin de mettre fin aux maux douloureux de nos sociétés. On ira jusqu'à utiliser électrodes et impulsion électrique. Effectivement, la technique stimule certaines zones du cerveau, celles du plaisir surtout. Tous les plaisirs...

Imaginons un monde maintenant, sans souffrance, sans douleur. C'est une tâche audacieuse, non ?

La réalité du bien être nait de la connaissance du contraire. Si on aime la clémence de l'été, c'est qu'on connaît l'hiver ou le mauvais temps. De même, si j'ai eu dans un passé récent des maux de tête, j'aurai tendance à comprendre mieux mon collègue de travail qui fait la moue s'il en éprouve un. Non ?

Poussons plus loin et regardons de près une patiente avec des maux permanents. Les maladies chroniques sont multiples vous savez. La qualité de vie de ses individus est réduite énormément. Oui, les médicaments peuvent allouer un certain répit. La chirurgie parfois joue un rôle majeur en l'atténuant. Au cas où il n'y aurait aucune amélioration potentielle, que fait le sujet s'il n'accepte pas la souffrance ?

Il se tue, se suicide ?

Ce geste arrive souvent et les statistiques tendent à démontrer qu'ils sont en hausse. Ces mêmes données ne feront pas allusion à ceux qui ont été ranimés de leur exécution. Pour en avoir entendu un de ceux-là en témoigner, il se disait heureux d'avoir été sauvé et qu'il ne désirait plus mourir.

Peut-on en conclure, que ceux qui ne reviennent pas de leur mort, exprimeraient le même souhait que ce dernier ? Je termine ce billet en révélant ce qu'un psy disait :

"La dépression entraine les gens à leur suicide. Si l'on traite leur dépression, si on les écoute, on observe chez le patient un regain pour la vie..."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire