samedi 8 septembre 2007

Karting.

J’ai participé à une activité du club social de mon entreprise ; le karting. Nous somme dix candidats à la frénésie du moment. Vitesse de pointe, 80 km/h sur une piste goudronnée, montrant une ligne droite, des virages successifs, exigeants à souhait. En premier lieu, un casque lourd d’un kilo qui emprisonne le visage et la tête hors d’équilibre. D’abord le siège rudimentaire, ensuite l’odeur du gaz qui saisit, car juste au-dessous du volant, un réservoir d’explosif, attend. Au fait, le tourniquet, bien en main, nécessite un minimum d’ajustement tellement sa course est limitée et concise. Ensuite les deux pédales ; les deux se soumettent juste là, au bout des deux pieds vacillants et tendus. Je vous explique le déroulement. Trois séances de 10 minutes ; un, les essais libres, deux, les qualifs et trois, la finale. Voilà, nous y sommes, le son du moteur assourdit et séquestre chacun des coureurs dans un univers bien à lui. Le préposé donne le go, et à tour de rôle nous chevauchons l’arène. Je finirai avec deux visites dans les pneus, plus trois tours de moins. Je me suis fait doubler de partout tellement une sorte de paranoïa s’installe. Bon, trêve d’illusion folle, bon dernier et bon perdant, j’attends le second cycle. Je suis à 15 secondes au tour du meilleur, un kamikaze expérimenté. Tous nous sommes convoqués pour les qualifs. Je me présente, motivé et désireux de battre qui, moi-même. Je réussirai à faire mieux et tourner sous la minute. C’est là que je sens le casque lourd me bourlinguer le cerveau comme une girouette obéit d’où vient le vent. Une visite dans les pneus et des sinuosités qui exigent des efforts constants que je ne pouvais accomplir m’inflige un constat plus précis. Ma lecture du circuit m’imposera souvent le bleu et le tintamarre d’une plus grande vitesse, me surprend. Dès lors, l’adrénaline s’ajoute à mes efforts musculaires. Encore, je terminerai dernier. J’entreprendrai la finale avec détermination. Nous ne sommes plus que sept ; une vaincu par la fatigue, le second par son poids et le troisième par une douleur épicondylitaire. Un changement de véhicule m’est alloué pour le 8. Nous sommes alignés les uns à la suite des autres comme en course de formule un. J’occupe la grille de queue et peu m’importe, d’entrée de scène, je pousse mon moteur vers de nouveaux sommets, je gaze à plein et me tape trois fois 54, 55 deux fois et au dernier tour, 53,875. Le meilleur fera 46,8 et me conduit à la réalité des comparaisons, même si je me suis battu comme un fou. Mon cou sait comment la bagarre fût véritable et un peu folle.

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