samedi 3 décembre 2011

Les rePères ?


Dans mon existence, j'ai toujours fini par rePérer un endroit de réconfort. Qu'il soit temporel ou non, je n'en n'aurai très rarement été égaré longTemps.

Mes moments d'amertume n'auront, somme toute, duré moins d'une ou deux saisons. Oui, c'est long, j'le sais bien.

Perdre le goût de vivre. Plus d'appétit. Ne plus éprouver de désir, d'envie de quoi que ce soit.

Rien ! Sans soif du lendemain ; c'est en soit affolant, déroutant.

À quoi bon vivre si je n'ai plus de joies, de moments heureux ?

Comme le disait un ami ; « donne donc au Temps, du Temps, ta vie vaut bien ça. »

Pourtant, tant de mes amis se seront égarés pour de bon de leurs rePères. En avaient-ils ?

La corde bien tendue, la lame effilée, la recette chimique et la flotte glaciale auront tour à tour, dans l'ordre ou le désordre, servi à l'un ou l'autre. Possédés par leurs désespoirs solitaires, souffrants, ou alors blasés, nul d'eux ne sût repérer l'antidote, la planche. Non, leur seule issue, radicale, la mort.

Grâce à mes rePères, toute douleur devient transitoire ou symptomatique. J'ai juste à la traverser, à me rendre au-delà, que le Temps fasse son job. Le Temps applique du baume, un pansement, le Temps d'une saison ou deux.

Restera bien une cicatrice. Qui n'en a pas ? N'est-ce pas là l'acquisition de la connaissance ?

Je me dois de laisser à ceux qui me succèdent mes rePères. Ceux du Maître du Temps.

2 commentaires:

  1. l'envie d'écrire sur ce thème ne voulait s'estomper durant tout le jour. voilà, sans le savoir, quelque chose d'irrémédiablement radical se sera déroulé à l'insu de plusieurs. un ami a mis un terme à son existence ce matin, 37 ans...
    je pris pour ceux qui reste. que la douleur fasse son Temps, certes, sans total regret, ni remords ou presque.

    RépondreSupprimer
  2. un responsable m'a dit qu'on en était à trois décès depuis le début de la semaine. on devra conclure tôt ou tard que le découragement dû au cafard est une maladie grave.

    RépondreSupprimer