(Ma maman, Marie-Jacques Bouchard avec le bébé chez-nous, Jacques)Il y a tant de façon de dire maman. Aussi, tant de sorte de maman. Admettons que dès le départ, je veux dire lorsqu'elle était enfant, ma maman, accordait à la sienne, un respect indéfectible. Je vous apprends que ma mère est né le premier janvier, la énième du jour. Au fait je ne me souviens pas de l'heure de sa naissance.
Mais maman n'aura pas été enfant longtemps. Il le fallait bien car avec un nouveaux à tous les ans, elle se devait d'aider sa maman. Ajoutez qu'au crash de 32, elle se le remémore vaguement tellement ils étaient déjà voisin de la misère à ses 7 ans.
Maman prenait même les coups des 4 avec elle à la petite école de rang. Elle le raconte magnifiquement tellement qu'on en rit jusqu'aux larmes. Aussi loin que je remonte dans le temps, vous saurez que ma maman est une raconteuse extraordinaire. Vérifiez, vous verrez que ma soeur et mes trois frères seront d'accord avec moi.
Ma mère organisait tout. Tiens, ça vient peut-être de là, c'est inscrit en moi comme un aimant. Oui, elle planifiait tout avec une sorte de liesse effrénée. Tenez, le vendredi, c'était le grand ménage chez-nous. Si maman travaillait pas, tous le salon virait de bord comme si on emménageait à une autre adresse.
Les fêtes familiales de mes Noëls s'organisaient comme si on emménageait aussi. C'était pas à la bonne franquette. Toute la cuisine au pouce carré s'offrait à sa gouvernance. Généreuse et on se ramassait, le 24, avec un sapin décoré et des centaines de cadeaux. Tout le monde y était, même les voisins.
Maman en vieillissant, elle a pris avec l'âge un peu d'amertume. Est-ce le fait qu'elle n'organise plus ? Possible. Ma maman a cependant toujours le même envie de vivre. Une sorte de liesse usée que je perçois à travers sa voix, dans le combiné. Ah, je ne vous l'ai pas encore dit, elle demeure loin de moi.
Bonne fête maman !
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