Je n'ose y croire.
Je ne vous apprendrez rien, mais les technocrates connaissent déjà le topo. Oui, les collectes se perpétuent et c'est normal. Sur le terrain, j'écoute comme plusieurs d'ici, les news. Latendresse s'est enfuie de Washington pour s'installer à Port-au-Prince. Combien de ses collègues l'ont précédé, lui ont succédé ?
Les pros des ONG en ont vu depuis le temps. Ils savent ce qui se produira, à l'avance. Le scénario muet est le suivant ; ils vous diront qu'après 72 heures, l'impatience se montre. Puis, la psychologie humaine reprend son droit. Ensuite, la loi du plus fort reprend son trône. En quelques mots, Port-au-Prince n'est qu'un site, où les acteurs de première ligne s'immolent pour la survivance des êtres. Les mêmes rôles, le même décor chaotique et les victimes s'offrent à l'histoire de ce séisme.
Ce matin, Madame Clinton descend de l'hélico et apparaît près d'un Préval, épuisé et démoli. Tel qu'annoncé, les États-Unis d'Amérique prendront les rênes de la gouvernance Haïtienne. L'ONU déjà décimé, laisse-là une reconstruction mal entamée. Au passage, comment un état, qui vient de traverser tant de difficultés sur son territoire, peut se dispenser de machinerie capable de faire face à un glissement de terrain ? Pas de camion, pas de bulldozer ni même de tracteur pour épauler les mains nus de simples citoyens.
Par chance, la communauté internationale délivre ses secours, sa force d'ordre et sa machinerie. Cependant, elle ne s'établit pas sauf pour nettoyer. On avertit même les équipes de survit de quitter, car la sécurité s'impose. Effectivement, j'ai vu des 10 roues faire le ramassage des corps. Je discute fortement les prises d'image de TVA même si elles permettent de conclure. J'ai vu l'hélicoptère tirer par-dessus bord, des denrées que les plus fort ont tôt fait de s'accaparer, armes aux poings.
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