mercredi 17 février 2016

Cendres et vices ... suite



Le monde  de la culture s'évanouit presque en ce lundi froid de février.  Les Jutras sont remis en question comme toute remise en question fondée.  On peut le comprendre du moins, j'en saisis les contours complexes comme le révélait un de ces amis à annemariedussault, Marc Béland, "MB" bouleversé, décontenancé.  RDI n'aurait pas dû interviewé MB, sur le coup de toutes ses émotions bien compréhensibles.

Pour l'heure, l'acte de pédophilie est ignoble. Nous disions dans le temps, un sacrilège innommable ou un péché mortel.  J'adhère entièrement à ce postulat.

Revenons à notre mouton le trophé Jutras. MBéland, lors de son témoignage, élabore sa relation clean-clean avec Claude Jutras. On voit bien que ce type avait en haute estime le cinéaste.  Attention, je n'ai pas dit amant.  Peut-on aimer quelqu'un profondément sans pour autant baigner dans les sexualités et le charnel ? Poser la question c'est d'y répondre.  Cependant, j'ai apprécié son exubérance,  ça en valait le coup ; Jutras !

Ici, je vais faire mon MBéland.  Étant jeune, des obsédés m'offraient leurs bas projets, que je leurs refusaient aisément.  J'en ai remarqué un, GC, suite à mon droit de réserve, pétrifié, tremblant comme une feuille oublié à l'automne venteux et tout blême, incapable d'accepter ce refus.  C'était, je l'affirme une perversion irrémédiable.

Ce qui est bon pour Minou, est bon pour Pitou !

Mon dernier texte Cendres et vices prend aujourd'hui une autre voie.   Le traitement qu'on adresse à ces Jutras est aussi injuste que le traitement qu'on a adressé aux legs des curés en d'autres circonstances.  Nos oeuvres humaines naissent d'être perfectible, pas toujours sain(t)s de bord en bord. De nos jours, on a tendance à déifier nos étoiles, souvent agressé par divers démons.

Pourquoi tant de considérations au monde de la culture par les cultivés et tant d'abjection pour un curé d'un bled reculé.  Disons ça comme ça...

J'ai placé ici un des artistes francophones que j'ai appris à connaître et à apprécier grandement.  Il accuse dans cette chanson, de façon tranchante, les attraits troubles de ce vice.  Tant de gens sont séduit par ce tourment, des hommes surtout.

Devrais-je m'interdire cette chanson ?  D'en apprécier la valeur mélodieuse à sa juste valeur ?
  


Tu as des yeux d'enfant malade
Et moi j'ai des yeux de marlou
Quand tu es sortie de l'école
Tu m'as lancé tes p'tits yeux doux
Et regardé pas n'importe où
Et regardé pas n'importe où
Ah ! Petite Ah ! Petite
Je t'apprendrai le verbe aimer
Qui se décline doucement
Loin des jaloux et des tourments
Comme le jour qui va baissant
Comme le jour qui va baissant
Tu as le col d'un enfant cygne
Et moi j'ai des mains de velours
Et quand tu marchais dans la cour
Tu t'apprenais à me faire signe
Comm' si tu avais eu vingt ans
Comm' si tu avais eu vingt ans
Ah ! Petite Ah ! Petite
Je t'apprendrai à tant mourir
Loin des jaloux et des tourments
Comme le jour qui va mourant
Comme le jour qui va mourant
Tu as le buste des outrages
Et moi je me prends à rêver
Pour ne pas fendre ton corsage
Qui ne recouvre qu'une idée
Une idée qui va son chemin
Une idée qui va son chemin
Ah ! Petite Ah ! Petite
Tu peux reprendre ton cerceau
Et t'en aller tout doucement
Loin de moi et de mes tourments
Tu reviendras me voir bientôt
Tu reviendras me voir bientôt
Le jour où ça ne m'ira plus
Quand sous ta robe il n'y aura plus
Le Code Pénal...

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