PKP

La rançon de la gloire conduit vraisemblablement à des aléas.  Nul ne jouit d'une popularité sans recevoir quelques tuiles sur le ciboulot casqué.  En politique, c'est encore plus intéressant car les tuiles se transforment en bloc de béton gris.

  

PKP ressent aujourd'hui le poids du bloc, et s'en est tout un.

 

Primo, heureusement pour lui, PKP bénéficie d'un capital de sympathie plus qu'apparent, un pare-choc indéniable.   C'est que depuis l'acquisition de Videotron en 2001, jumelé à son union avec Julie Snyder, l'auréole de PKP ne cesse de s'amplifier.  

Secondo, la convergence actuelle conduit par PKP est de plus en plus boulimique.  Elle était précisé en 2002 par le Devoir.  À partir de là, l'ogre Quebecor média n'a fait qu'engraisser, grâce à ses nombreuses implications et ses contacts avec le milieu artistique.  Ce dernier constat est notable avec l'émission fétiche Star Académie et le Groupe TVA, qui se maintient parmi les préférés du ptit écran.

Trois, son implication politique dérange au plus haut point.  Ce n'est pas tant son acte de foi comme nationaliste qui le confronte à ses opposants mais bien ses prises de position comme acteur de la scène parlementaire.  

Avant son élection, PKP mettait ses culottes en brandissant ses mémoires devant les commissions parlementaires appropriées.  Aujourd'hui, il impose de son siège de Saint-Jérôme, sa vision de businessman.  Il l'aura précisé au Ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations devant la commission parlementaire de l'Économie...

Face à lui, nous retrouvons une autre machine médiatique. Une mouvance fédéraliste dominatrice, en opposition au nationalisme Québécois, se gavant d'or noir et d'autres nutriments puissants.  De Sagard au Saguenay, les Desmarais bougent leurs branches parlementaires selon.    

Maintetant, la guerre médiatique PKP vs famille Desmarais s'affiche tel un scoop d'entre les lignes. Tantôt dans la Presse, on le lirait à la une et dans le journal Quebecor, un peu après la Une. Dépendant du sujet, son contraire.

Je ne doute pas de l'honneur de PKP lorsqu'il en témoigne.  Cependant, son titre trahit son intention bien valeureuse.  Monsieur Péladeau tente en plein jour de mettre de l'avant des valeurs que d'autres suggèrent entre la pénombre et la nuit silencieuse.