dimanche 17 juin 2012
L'équilibre citoyen.
Nous conviendrons tous que la Belle exhibe un visage nouveau. Certains soirs démaquillée, autant qu'à d'autres, elle festoiera en rassemblement citoyen. Ajoutons tout de même pour être juste que la métropole détonne sur les autres régions. La capitale connaît aussi ces déploiements. Croiriez-vous que je les oublierais ? L'oeuvre me semble toutefois plus modeste.
Les adeptes du carré rouge initiaient la contestation. Jusqu'au 22 mars 2012, les observateurs minimisaient l'impact étudiant. Ce jour-là, ces mêmes observateurs réalisaient que la donne venait de changer ; naissait le Printemps Érable. À partir de ce moment, on sentait bien que la Belle sursautait. Depuis, peu d'essoufflement à ce mouvement affublé de tous les sarcasmes à l'autre bout du spectre.
L'état se tiendra du côté sarcastique. La gestion du conflit et les négociations envenimaient la sphère politique. Manquait plus que le cynisme réciproque, pour attiser les prises de position extrêmes ; d'un côté les anti-libéraux et de l'autre, de simple citoyen rejetant, les festivités nocturnes soient bruyantes, rebelles et désordonnés. Cependant on sent bien dans la population l'exaspération à l'égard de ce gouvernement. Impopulaire, nous savons tous qu'il sera défait. Les sondages diagnostiquent ce constat à moins, bien sûr, que la morosité ramène la sympathie à l'endroit des politiciens qui mâteront la colère automnale.
De tout cela, au même moment, où la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction débute. Nous ne pouvons non plus ignorer cette étape tant souhaitée. Les citoyens espèrent beaucoup de la Commission Charbonneau. C'est que voyez-vous, la juge peut mettre à jour des procédés qui empoisonnent à la fois le monde politique corrompu et toute une économie mafieuse.
Bien au-delà, les "logues" n'éludent pas la trame de fond, encore imprécise, de tout ce foisonnement populaire. Ici, les étudiants et leurs sympathisants, là-bas, les bonnes gens dégoutés par la gaspille des gouvernants, dernièrement, le milieu artistique à la recherche d'un progressisme fondamental, les verts mécontents de l'emprise des développeurs effrénés et de ci de là, les souverainistes hargneux et empressés.
Je termine en disant qu'un René Lévesque saurait à mon avis réunifier les protagonistes. Qu'un personnage crédible saurait discourir à la nation et l'entrainer autour d'une table de sage. Prenons les hautes études en exemple car c'est de là que naît le Printemps Érable. Voulons-nous comme société déterminer la gratuité comme base de discussion ? Si tel était le cas, nous les citoyens approuvons une démarche de financement des universités. Entreprenons donc en gens civilisés un débat souhaité, autant que souhaitable ? Pourquoi pas des états généraux ?
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