Cette aurore a eu lieu mercredi. D'ordinaire, ces jours augurent bien pour des raisons évidentes.
Cette image, je l'associe à un autre événement survenu vendredi. La décision de la Cour Suprême du Canada à l'égard de Wal-Mart, sans être unanime, sert une grande leçon de modestie à cette entreprise multi-milliardaire.
Pour le syndicalisme Québécois, après presque 10 années, c'est une nouvelle aube. On aura épuisé tout le processus juridique. La Commission des Relations du Travail, la Cour Supérieur du Québec, la Cour d'Appel du Québec, une première fois la Cour Suprême du Canada et après des débats à plusieurs niveaux judiciaires, la Cour Suprême du Canada tranche une fois pour toute. Dix années...
Finalement, l'article 59 du Code Du Travail servira d'élément de défense et la Charte canadienne des Droits.
Maintenant on fait quoi ? Toutes les avenues sont ouvertes diront certains. D'autres, plus avertis, avanceront des propositions et des échéanciers indéterminés. Ceci dit, à part les cris de joies de nos permanents syndicaux, peu de liesse prolétarienne.
Oui, pour le principe mais à quel prix. Avec leur Wal-Mart, l'agglomération Chicoutimienne et celle d'Alma nous ramènent aux planchers des vaches. Pour les stratèges syndicaux, la demande des trois accréditations s'imposait afin de livrer cette lutte.
Au passage, la situation économique de ce secteur d'activité, visé par
ce jugement, n'offre rien de très réjouissant. Demandez donc à ces syndicalistes d'investir dans ce domaine ? Tous refuseront en prétextant toutes sortes de motifs inconvenants.
On peut bien vouloir négocier, mais avec qui ? J'entendais des intervenants syndicaux décrier la hausse des emplois précaires et à temps partiels, c'est une aberration ou quoi ?
L'arbitrage semble être la seule voie suite à une accréditation de ce secteur d'activité. Les négos se révèlent une perte de temps. Les victoires ne peuvent qu'être illusoires, dans un sens comme dans l'autre. La loi de l'offre est malheureusement l'unique conclusion pour l'arbitrage.
Perso, je boycotte cette entreprise depuis la fermeture de Jonquière. Ai-je eu une influence quelconque ou merde ? En ce moment, j'ironise avec une certaine satisfaction. Suis-je le seul ?