lundi 14 mai 2012

Une loi spéciale ?


Bon, je crois que nous en sommes-là.

La loi devrait contenir des cibles importantes ; l'urgence du retour en classe, des sanctions pour les porte-paroles qui encourageraient la désobéissance, allant jusqu'à l'emprisonnement, de même pour ceux qui créent des piquetages aux entrées des institutions d'enseignement. Aussi, les professionnels de l'éducation qui feraient embûche au processus d'éducation en cours se verraient sur le coup d'une mesure disciplinaire.

En même temps, le gouvernement met sur pied une commission d'enquête immédiate afin d'étudier un règlement de ce conflit et un moratoire jusqu'en 2013 des hausses des frais de scolarité.

J'ai le 14 avril dernier proposer une solution que je mets ici. Je ne suis qu'un citoyen. Je ne peux que constater l'étroitesse politique du gouvernement Charest. Aura-t-il gagné des appuis électoraux ? Poser la question c'est d'y répondre.

Pour finir, que les autorités agissent en gens responsables afin de respecter son engagement en éducation. Une majorité d'étudiants ont droit à ce pourquoi ils ont payé, assister et recevoir leurs cours. Ils ne peuvent pas parce que des gens sans scrupule qui se croient tout permis leurs font obstacle.

6 commentaires:

  1. Alain...

    Vous émettez ici vos opinions sur le mouvement étudiant. Et c'est correct. On a tous des opinions sur telle ou telle chose et c'est très respectable. Seulement l'opinion ne vaut une enquête approfondie, ne vaut pas une analyse scientifique, ou encore un travail journalistique d'investigation (à ne pas confondre avec la bouillie médiatique que pondent les journaleux genre le journal de Montréal ou TVA). Une opinion ce sont des jugements subjectifs que l'on porte sur quelque chose en particulier. Et comme tout jugements subjectifs ceux-ci sont emprunts de préjugés, de suppositions, et d'émotions. Mais ce savoir individuel doit nécessairement être remis en cause pour pouvoir accéder à des connaissances, sinon à une certaine vérité.

    Et je n'ai pas l'impression que ce soit le chemin que vous empruntiez. Au contraire, vous restez campé sur vos positions, vous êtes sûr de ce que vous avancez et rien ne parait vous ébranler, comme si vous aviez absolument raison. Vous me direz si je me trompe.

    Je vous dis tout ça car mon intention est d'avoir toute votre attention, et de faire appel à votre raison et uniquement votre raison. Je sais que cette affaire nourrie les passions et d'un côté, et de l'autre. Mais faisons juste cet effort là de regarder la chose de façon vraiment objective.

    Car ce que vous avancez à la fin de votre texte m'intéresse particulièrement. Vous dites ''que les autorités agissent en gens responsables afin de respecter son engagement en éducation''. Cet ''engagement'' justement ? Quel est-il selon vous ? Et l'éducation ? Elle est sous la responsabilité de qui ?

    Ensuite, vous semblez confondre ''éducation'' et ''marchandise'' quand vous dites : ''Une majorité d'étudiants ont droit à ce pourquoi ils ont payé, assister et recevoir leurs cours.'' Comme lorsque l'on va chez un concessionnaire à qui on fait un chèque pour l'achat d'une voiture. On est donc en droit d'obtenir cette voiture. Donc ma question est : peut-on comparer l'éducation à l'achat d'une voiture ?

    J'aimerais si vous le voulez bien, que vous éclaircissiez ces deux points. À partir de là, et selon les précisions que vous apporterez, on pourra discutez des bases sur lesquelles vous fondez vos jugements. Et donc moi aussi par la même occasion. Et à partir de là, on pourra peut-être dépasser le stade de l'opinion.

    Grég.

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  2. Les autorités en placent dans les institutions d'éducation sont des professionnels. La direction a un rôle de maintenir un niveau d'éducation suffisamment élevé pour accroître les connaissances de leurs étudiant(e)s. D'offrir aussi des locaux et un ambiance à l'éducation.
    Greg, si je me rends aux urgences, on se doit voir à ma santé. Greg, si je me rends ds un collège c'est pour recevoir un enseignement et par surcroit bénéficier d'un service pour lequel j'ai payé un dû.

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  3. À vous lire on a l'impression qu'il faut respecter l'ordre qui nous est soumis sans jamais le remettre en question.

    Bref, j'aimerais qu'on fasse l'effort, si vous le voulez bien, de parler du fond, et non plus la superficialité que prennent forme les évènements, car on ne se comprends pas là-dessus.

    Je vous demandais si l'éducation était pour vous une marchandise ? Un truc qu'on s'achète ou pas au grès des envies. Ou alors si l'éducation serait plutôt une nécessité absolue pour faire des citoyens des individus éclairés, en les dotant d'un sens critique, et en les rendant autonomes ? Il me semble que cette question est bien plus crucial que des questions comme : « qui a lancé le plus de brindilles sur son adversaire ?» ou de savoir qui est le plus méchant ou le plus gentil des protagonistes. Laissons ça aux journaleux amuseurs de galerie...

    Si on veut sortir de cette confrontation il faut répondre à la question suivante : quelle type d'éducation voulons-nous dans notre société ? C'est seulement de ça dont il est question en réalité.

    Et il est urgent d'y répondre ! Car l'éducation c'est notre héritage venant du siècle des Lumières ! Ce sont ces philosophes, comme Rousseau, qui ont criés l'ardente nécessité de sortir l'individu de l'obscurantisme pour le délivrer de ses fers ! C'est le souci de l'instruction et de la pédagogie qui s'affirme comme une priorité pour la construction des individus. Savoir lire, écrire et compter. Mais aussi connaître l'histoire, la philosophie, la géographie, etc.. Autant de savoirs généraux pour aiguiser la raison de chacun et chacune, afin d'avoir une capacité de réflexion sur les choses.

    L'éducation doit devenir une priorité dans nos sociétés. Elle est une nécessité si on veut échapper à la bêtise ambiante, à l'esclavagisme et à la barbarie. L'éducation doit être accessible à tout le monde. Et pour l'être, elle doit être conçue comme un service publique et un droit universel. Et vue qu'une des caractéristiques de nos sociétés modernes est l'inégalité sociale, l'éducation doit être gratuite. C'est ce sens que devrait prendre l'histoire. Le contraire serait régression.

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  4. quelle type d'éducation voulons-nous dans notre société ?

    une priorité pour la construction des individus.

    Voilà Greg ce qui m'est en perspective une réflexion intéressante pour l'éducation. Tout ça nécessite des coûts et à l'horizon, un financement. Tu me dis donc que les étudiants, les bénéficiaires ne devraient pas acquitter une part de son financement ? Je comprends. Si jusqu'à maintenant, une majorité d'étudiants d'ici se sont pliés aux règles actuels (13%) là ce chiffre tomberait à 0%. C'est équitable vous croyez. Il n'y a dans votre réflexion aucune place à négo ?

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  5. Des négociations ? Vous ne voyez donc pas que le gouvernement n'en veut pas ? Quant à vos chiffres, je n'ai pas compris ce que c'était. Puis vous ne citez pas vos sources. Donc je ne commenterais pas.

    Ce que les syndicats veulent c'est un véritable débat. Un débat démocratique qui sera l'occasion pour ceux qui prennent parti contre la hausse, d'expliquer pourquoi la gratuité de l'éducation, dans toutes ses instances, est un principe démocratique (On ne peut prendre que de meilleurs décisions lorsque l'on est formé intellectuellement). Puis pour expliquer comment il est possible de la financer.

    Des solutions pour financer le fonctionnement des universités existent donc. Bien entendu, il ne faut pas attendre que la tv en fasse la publicité !

    Ce financement ne pénalisera pas les pauvres, et se fera proportionnellement selon l'échelle des salaires.

    Mais c'est aux syndicats étudiants qu'il revient de faire des proposions, et ils en font. Ils sont eux aussi légitime en tant que contre-pouvoir du gouvernement.

    Et le gouvernement veut passer au dessus de ce contre-pouvoir en faisant voter une loi autoritaire et liberticide. J'aimerais vous voir aussi sévère à leur endroit que pour les syndicats. Mais pour l'instant il n'en n'est rien. Vous êtes plutôt tolérant avec eux.

    Mais connaissez-vous la logique des néo-libéraux ? Savez-vous comment et par qui ils ont été créés dans les années 30 ? Connaissez-vous leurs intentions ? Regardez donc l'ensemble des politiques qu'ils mènent sur les territoires où ils ont le pouvoir ! Pensez-vous qu'ils ont le soucis du bien commun ?

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  6. le 13% représentent l'apport financier des étudiants en 2011. en 1960, c'était 25%.

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