vendredi 8 février 2008

Les prisonniers d’opinion.

J’ai entendu le témoignage* d’une jeune dame, Mehrnoushe Solouki, une documentariste. Elle arrive d’Iran, son pays d’origine, heureuse de revenir chez-elle au Canada. Elle préparait un documentaire sur les cérémonies funéraires. D’abord emprisonnée à Evin, section 209, ensuite en garde à vue chez ses parents, son œuvre inachevé attendra. Pour ceux qui suivent l’affaire Zahra Kazemi, elle a été battue à mort dans cette même prison. Plusieurs femmes subissent des traitements inadmissibles et le Canada me semble timide à ce sujet.

Pour moi, l’Iran, son pays d’origine, représente une dictature tout aussi insidieuse que la Chine, la Corée du nord etc… La lutte pour les droits humains incluant l’égalité des femmes, exige de nous les êtres humains, un engagement particulier. Nous devons, chacun dans nos communautés, valoriser les valeurs démocratiques. Ensuite, indiquer à nos représentants élus l’importance de ces valeurs à promouvoir partout où le Canada agit comme personne morale.

En conclusion, le silence apparent, ne serait-ce que par notre présence en Chine lors des prochaines olympiades, ne devrait jamais être conditionné au mercantilisme aveugle et muet. Notre complaisance démontre bien là où nous en sommes.

* lien titré.

1 commentaire:

  1. Saguebleu a, selon moi, raison dans l'ensemble. L'Iran, sans être nécessairement une dictature au sens le plus strict du terme, n'est pas un endroit de tout repos pour la démocratie. Selon moi, c'est davantage une théocratie. J'imagine que les deux concepts doivent se rejoindre à un moment donné.

    De mon avis, il existe trois grandes théocraties : L'Iran, l'Arabie Saoudite et le Vatican, la dernière étant dans les faits bien innofensive.

    Vous présentez un bon point Saguebleu. Dernièrement, tout le monde s'est indigné de la torture par simulation de noyade, de Guantanamo, d'Abu Grahib et autres écoeuranteries américaines qui, avouons le, sans être moralement acceptables, ne sont pas nécessairement la norme chez nos voisins du Sud.

    Et tous ces journalistes occidentaux, qui attendent impatiemment leur laissez-passer pour le village olympique de l'été 2008 sont malheureusement étrangement silencieux envers le comportement cent fois pire qu'ont les autorités chinoises envers les minorités oubliées qui bordent leurs frontières ou leurs propres prisonniers politiques.

    Les pays occidententaux ainsi que leurs organes de presse sont évidemment bien hypocrites. Malgré tout, celà n'égalera jamais le CIO, un organisme privé à but lucratif qui va engranger les millions de dollars sous le signe de la solidarité planétaire dans un pays assurément champion planétaire de la terreur locale.

    RépondreSupprimer