jeudi 8 janvier 2015

Assassin et les mains du diable !

Lorsque Jean Tremblay, maire de Saguenay, insiste sur la puissance du diable, je lui donne raison. Pour un croyant, le mal comme le bien ont leurs maîtres.  J'affirme aujourd'hui, que les assassins s'inspirent du mal.  Mieux, j'affirme aujourd'hui, que les gens de bien s'inspire du bien, ou d'un Dieu qui l'inspire.  Jésus n'ordonne pas, il soumet la voie du bien.  Ça, c'est du catho-chrétien.

Bien avant le maire de Saguenay, un certain général de l'armée Canadienne écrivait tout un bouquin. Il l'intitulait, j'ai serré la main du diable.  Peu de gens avaient à l'époque émis une réprimande étant donné l'expérience atroce vécut au Rwanda par le Général Allaire.

Plusieurs témoignages confirmaient les atrocités qui se déroulaient dans cette parti de l'Afrique. Vrai, que la situation socio-politique expliquait l'état des lieux, mais des massacres, une fureur indescriptible.   

Aujourd'hui au Nigeria, plusieurs dizaines de meurtres et exactions commises par un groupe nommé Boko Haram marquent l'actualité.  Encore là, une folie diabolique s'inspirant d'un chef monstrueux, Abubakar Shekau.              


Voyage dans le temps !

En cherchant la définition du mot assassin, je suis tombé sur une piste intéressante.   Elle remonte à des écrits du début du second millénaire.  Un certain Frédéric Barberousse reçu un rapport l'informant de l'existence d'une secte, le nizârite.

Voici un extrait de ce rapport ; 

« Sachez, qu'aux confins de Damas, d'Antioche et d'Alep, il existe dans les montagnes une certaine race de Sarrasins qui, dans leur dialecte, s'appellent Heyssessini....  

plus loin ;


IIs ont un maître qui frappe d'une immense terreur tous les princes sarrasins proches ou éloignés, ainsi que les seigneurs chrétiens voisins, car il a coutume de les tuer d'étonnante manière.


Poursuivons ce périple avec un témoignage encore plus percutant de l'Évêque Guillaume de Tyr ;

Le lien de soumission et d'obéissance qui unit ces gens à leur chef est si fort qu'il n'y a pas de tâche si ardue, difficile ou dangereuse que l'un d'entre eux n'accepte d'entreprendre avec le plus grand zèle à peine leur chef l'a-t-il ordonné. S'il existe, par exemple, un prince que ce peuple hait ou dont il se défie, le chef donne un poignard à un ou plusieurs de ses affidés. Et quiconque a reçu l'ordre d'une mission l'exécute sur-le-champ, sans considérer les conséquences de son acte ou la possibilité d'y échapper. Empressé d'accomplir sa tâche, il peine et s'acharne aussi longtemps qu'il faut jusqu'à ce que la chance lui donne l'occasion d'exécuter les ordres de son chef. Nos gens comme les Sarrasins les appellent Assissini ; l'origine de ce nom nous est inconnue. »


Une ami Facebook (MT) partageait ce texte tiré de Les dieux de l'ignoble, Truffault dans le Devoir ; 

Extrait :

"Après avoir réalisé que les services de renseignement occidentaux avaient gagné en efficacité, l’imam radical Anouar al-Aulaqi (1971-2011), né aux États-Unis mais d’origine yéménite, a conclu qu’il est désormais inefficace d’envoyer des djihadistes commettre tel acte dans tel pays, inutile de former et de diriger des cellules à distance, etc. Il a donc lancé une fatwa dans laquelle il stipule que tout bon musulman enclin à la guerre sainte, la guerre contre les infidèles, a désormais toute latitude pour tuer, pour saigner, quand bon lui semble, avec les armes de son choix, sans attendre des ordres venus d’ailleurs. Ce faisant, al-Aulaqi a favorisé une atomisation du terrorisme, une espèce de privatisation, au grand dam d’Ayman al-Zawahiri, numéro un d’al-Qaïda, plus enclin au contrôle des troupes.
Toujours est-il que dans la foulée de cette fatwa..." 



Les images du jeu Assassin's Creed évoquent une cruauté diabolique qui s'inspire de l'ère Altaïr.

Actuellement et plus que jamais, les actualités cruelles ne manquent pas.  Il est permis d'évoquer le combat entre l'ordre et le désordre, Jésus-Christ et l'ange maléfique, la liberté et l'esclavage, Charlie Hebdo et la sottise inhumaine.

NB : Que Jean Tremblay évoque ce qu'il croit, il n'exerce que son droit d'expression.  De même, lorsque l'ensemble du Conseil de Ville prie, ceux-ci exercent un droit tout aussi valable qu'une caricature.  

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